Il est facile de déclarer : « Seigneur, je te suivrai où que tu ailles » (verset 57). Mais Jésus n’a pas caché ce que cela comporte de le suivre (voir verset 23). Or les plus grands obstacles ne sont pas dans le chemin mais dans notre cœur ; pour nous aider à les y découvrir, le Seigneur passe en revue ses recoins les plus secrets. L’amour de nos aises (verset 58), telle ou telle convenance, affection ou habitude (versets 59, 61) prendraient vite le pas sur l’obéissance que nous devons à Christ et nous conduiraient ensuite inévitablement à des regrets, à des regards en arrière et peut-être même à un humiliant abandon final.
Au chapitre 10, Jésus met à part 70 ouvriers qu’il pousse lui-même dans sa moisson. Il leur donne ses instructions et les envoie « comme des agneaux au milieu des loups » (verset 3) : car ils ont à manifester les caractères d’humilité et de douceur de celui qui était l’Agneau au milieu des mêmes loups.
Il y a peu d’ouvriers aujourd’hui comme alors. Supplions donc le Seigneur de la grande moisson (2 Thessaloniciens 3. 1). Lui se chargera de désigner, de former et d’envoyer de nouveaux serviteurs : toutefois pour pouvoir le demander avec ferveur et droiture, il faut être prêt à accepter d’y être poussé soi-même.