L’aveugle guéri constitue pour les pharisiens un témoin gênant de la puissance de Jésus. Ils cherchent donc d’abord à obtenir de lui ou de ses parents un mot qui leur permette de contester ce miracle. Et quand il leur devient impossible de le nier, ils s’efforcent de rabaisser celui qui l’a accompli et de jeter du déshonneur sur lui (chapitre 8. 49). « Nous savons que cet homme est un pécheur » (verset 24), affirment-ils, alors que peu de temps auparavant le Seigneur leur avait posé la question : « Qui de vous me convaincra de péché ? » (chapitre 8. 46).
Il y a une grande différence entre l’aveugle guéri et ses parents. Ceux-ci tiennent moins à la vérité qu’à leur position religieuse. Reconnaître Jésus comme le Christ et partager son rejet, c’est plus qu’ils n’en peuvent supporter. Ils redoutent l’opprobre – et combien leur ressemblent aujourd’hui ! Leur fils au contraire ne s’embarrasse pas de semblables raisonnements. Les pharisiens ne parviennent pas à lui enlever son humble confiance en celui qui l’a guéri. Il est passé des ténèbres à la lumière ; ce n’est pas pour lui une théorie ni une doctrine ; c’est un fait, une évidence. « Je sais une chose – dit-il simplement – c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois » (verset 25). Pouvons-nous le dire avec lui ?