Maintenant que Dieu lui a fait connaître le roi qu’il va donner à son peuple, Samuel convoque Israël pour le lui présenter. Mais il faut prouver que ce choix vient bien de l’Éternel ; il va donc être confirmé devant tous par le tirage au sort. Saül est désigné et le peuple l’acclame à grands cris : « Vive le roi ! », jour de fête et de joie ? Plutôt triste jour dans l’histoire d’Israël ! « Aujourd’hui vous avez rejeté votre Dieu » – lui déclare le prophète (verset 19). Cette scène nous transporte bien des siècles plus tard au moment où ce même peuple rejettera le Fils de Dieu en affirmant à Pilate : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jean 19. 15) ; ou encore, selon la parabole de Luc 19. 14 : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous ». Ce n’est pas sur un trône, c’est sur une croix qu’Israël élèvera son Messie, une croix portant cette inscription : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs ». Mais ce roi méprisé, outragé, couronné d’épines, paraîtra bientôt comme le Roi de gloire (Psaume 24, et nombreux autres passages).
Dire non à Dieu est d’une audace peu ordinaire. Trois fois le peuple a prononcé ce petit mot (chapitre 8. 19 ; chapitre 10. 19 ; chapitre 12. 12). Mais n’y a-t-il pas bien des manières et des occasions où nous risquons de faire comme lui ?