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Le Seigneur est proche

Je dis : Malheur à moi ! je suis perdu ! car moi, je suis un homme aux lèvres impures et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car aussi mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées.
Ésaïe 6. 5
Malheur à moi ! je suis perdu !

Il n’y a pas que les incroyants qui ont besoin de prendre la mesure de leur perdition pour les amener à se repentir. Ésaïe qui s’exprime dans les versets ci-dessus, est bel et bien un croyant qui connaît l’Éternel et parle de sa part. Dans le chapitre 5, le prophète est appelé à dénoncer le triste état du peuple d’Israël, en prenant l’image d’une vigne qui n’a porté que des fruits sauvages malgré les soins de l’Éternel à son égard. Ésaïe prononce alors six malheurs qui évoquent le mal dans lequel est tombé le peuple de Dieu.

Le septième malheur, Ésaïe le prend à son compte. Il est souhaitable que l’état du mal qui nous environne nous renvoie à nous-mêmes. Il est la manifestation de ce dont notre chair est capable. Que ce soit le mal qui s’étale de plus en plus dans le monde perdu ou celui qui se développe dans la chrétienté, ou même celui qui atteint le peuple de Dieu, nous ne pouvons pas tirer notre épingle du jeu, et nous placer à l’extérieur comme si nous n’étions pas concernés.

En même temps, Ésaïe prend la mesure de son état face à la majesté de l’Éternel (6. 1-4). La Parole de Dieu nous met en garde contre notre tendance à nous comparer aux autres (Luc 18. 11), ou à construire notre propre opinion sur nous-mêmes (2 Corinthiens 10. 12). Nous ne prendrons conscience de notre état naturel que dans la mesure où nous nous tiendrons devant notre Seigneur et aurons affaire à lui. C’est dans la mesure où nous le réaliserons que nous goûterons en même temps la grâce qui nous en a délivrés. Ésaïe a su ce qu’il devait au “charbon ardent pris sur l’autel” (v. 6). Le sentiment de notre perdition et du jugement qui s’y rattache nous fera toujours mieux mesurer ce que nous devons à la croix de notre Seigneur Jésus Christ. Notre communion avec lui en dépend. La base de cette relation est d’être d’accord avec lui sur notre état de perdition initial. C’est notre premier point de communion.

Réalisant son état devant Dieu, Ésaïe peut alors répondre à l’appel au service que le Seigneur place devant lui (v. 8). Si nous désirons servir notre Seigneur, ne faut-il pas que nous prenions conscience à notre tour de notre état devant lui, et des ressources de sa grâce ?

B. Durst

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