Le Seigneur est proche
L’orgueil est à l’origine même de la chute de Satan, il est appelé “la faute du diable” (1 Timothée 3. 6). Par orgueil, Adam et Ève ont choisi d’être “comme Dieu” (Genèse 3. 5) – on ne pouvait pas attendre un autre conseil de Satan ! À Babel, nous bâtissons ce monument symbolique érigé pour fédérer tous les hommes (11. 3-9), dont le sommet devait atteindre le ciel. Nous faire admirer, posséder plus qu’autrui, écraser et dominer, toutes ces attitudes sont particulièrement choquantes quand, comme Dieu, on voit le péché en nous.
Dieu est au-dessus de tout. Les merveilles de la création disent sa puissance. Il n’a pas à éprouver d’humilité, lui, car il n’a pas d’imperfections, pas de limites ; sa sainteté ne connaît aucune ombre. Tout dit sa gloire ! C’est ce Dieu infini qui a considéré notre sort inévitable : perdus à jamais ! Alors le Fils est venu vivre parmi les plus humbles. Contrairement à Satan, “il n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu, mais il s’est anéanti lui-même, prenant la forme d’esclave…” (Philippiens 2. 6-7). Dans l’Antiquité, on vendait un esclave comme un objet, son unique fonction était d’être utile à son maître. Voilà la place que notre Créateur a voulu prendre pour s’approcher de nous.
Paul insiste encore : “Étant trouvé quant à son aspect comme un homme, il s’est abaissé lui-même” (v. 7-8a). Nous sommes devant l’indicible. La profondeur de cet abaissement manifeste l’infini de son amour. Et cet amour va plus loin encore : “étant devenu obéissant jusqu’à la mort” (v. 8b). Christ prend sur lui ce que notre condition humaine comporte de plus tragique, le “salaire du péché” (Romains 6. 23). “Et”, insiste encore l’apôtre, “jusqu’à la mort de la croix” (Philippiens 2. 8c). Les Philippiens savaient ce que c’était que mourir sur une croix. Peut-être avaient-ils déjà vu des esclaves ainsi crucifiés. C’est la mort que Christ a choisie pour nous.