La lecture du Nouveau Testament et de ses récits nous amène à tenir en haute estime l’apôtre Paul à cause de son service pour Christ. De même, en pensant à Barnabas, nous avons toujours de l’admiration pour son caractère et son service : “il était homme de bien, et plein de l’Esprit Saint et de foi” (Actes 11. 24). Cependant, lorsque nous les considérons dans leur ministère commun, nous avons tendance à nous focaliser sur l’incident qui a eu lieu au début du deuxième voyage missionnaire de Paul : la rupture dans leur service, l’irritation entre eux et leur séparation (15. 38-40). Cela nous laisse avec un sentiment de tristesse et d’interrogation.

À la lumière de tout cela, le texte d’aujourd’hui est encourageant et instructif. La lettre de Paul aux Corinthiens a été écrite environ huit ans après sa séparation d’avec Barnabas. Paul mentionne le nom de Barnabas : il décrit son ancien compagnon comme quelqu’un qui, comme lui-même, ne dépendait directement de personne dans l’œuvre du Seigneur et travaillait de ses propres mains. Il n’y a aucune trace de rancune ou de réserve ici. L’apôtre mentionne Barnabas pour illustrer l’esprit de sacrifice dans l’œuvre du Seigneur ! Il est beau aussi de constater que ces deux frères pieux n’ont pas entraîné d’autres frères ou sœurs dans leur désaccord ; ils n’ont pas non plus envoyé des lettres ou formé un parti pour justifier leur position. Quel exemple pour nous !

Christ nous a réconciliés avec Dieu et nous a maintenant confié le “service de la réconciliation” (2 Corinthiens 5. 18-20). Ces paroles de Paul sont importantes, mais comment pouvons-nous prêcher l’évangile de la réconciliation au pécheur s’il n’y a pas de réconciliation au milieu de nous, croyants, lorsque des difficultés ou des différences apparaissent ? Dieu nous a laissé l’exemple de Paul et Barnabas : des hommes qui ont vécu la grâce chrétienne dans la réconciliation et la paix. Sachons suivre leur exemple !