Abigaïl apparaît comme l’une des plus brillantes figures de l’Ancien Testament. Elle a adressé ces paroles à David dans les jours où il fuyait devant le roi Saül. David et ses hommes avaient protégé les bergers et les troupeaux appartenant à Nabal, le riche mari d’Abigaïl. Cependant, lorsque les hommes de David demandent à Nabal un signe de faveur, ce dernier répond en insultant David et en le méprisant. Alors, plein de colère et du désir de se venger, David emmène 400 de ses hommes vers la demeure de Nabal.

Quand Abigaïl entend parler de la démarche de David, elle s’empresse de rassembler un cadeau en nourriture et en vin. C’était en soi un signe d’une grande bonté ; mais lorsqu’elle rencontre David, ses paroles révèlent la sagesse qui était dans son cœur (1 Samuel 25. 27-31). Elle déclare que Dieu va certainement établir David sur le trône et lui donner une maison stable. Elle lui dit : “Mon seigneur combat dans les combats de l’Éternel, et la méchanceté n’a jamais été trouvée en toi” (v. 28). Elle reconnaît ainsi non seulement les victoires de David, mais elle affirme également son intégrité. Il est clair qu’Abigaïl avait été attentive depuis longtemps aux faits glorieux de David, en dépit de son rejet par Saül. Pour nous aussi, notre vie de piété sera plus forte si nous considérons et gardons dans nos cœurs la personne du Seigneur.

Dans cette occasion toutefois, David était en danger de ternir sa réputation. Avec sagesse, Abigaïl lui fait remarquer que la vengeance qu’il recherche va lui faire verser le sang sans cause. Il y a là aussi une leçon pour nous. On s’était moqué de David et sa fierté avait été blessée ; or, en répondant par une vengeance, il aurait versé le sang innocent, ce que Dieu hait (Proverbes 6. 17). Usant d’une sagesse divine, Abigaïl a su calmer David et l’arrêter dans un chemin où son témoignage aurait été détruit pour toujours. Cherchons, nous aussi, cette sagesse divine afin d’éviter tout mouvement inconsidéré de notre part, qui deviendrait une source permanente de tristesse à l’avenir.