La souffrance nous paraît souvent d’autant plus difficile à supporter qu’elle est inexplicable. Lorsque nous nous trouvons confrontés à une épreuve, notre premier réflexe est bien souvent de demander pourquoi. Et lorsque nous ne recevons pas de réponse à cette question, l’idée nous vient que la vie est décidément bien injuste… Mais Dieu ne cherche pas toujours à nous punir lorsqu’il permet la difficulté. Quel que soit le pourquoi de nos circonstances, son objectif est toujours de nous faire grandir et de nous bénir à la fin (Deutéronome 8. 16). Avec l’histoire de Job, la Bible nous donne une illustration frappante de la manière dont Dieu travaille dans le cœur de ses enfants. Job était juste, il craignait Dieu ; sa conduite envers les autres était irréprochable. Spirituellement, il semble qu’il avait peu à apprendre, à tel point que Dieu attire l’attention de Satan sur son serviteur en faisant l’éloge de sa fidélité : “As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu, et se retirant du mal ?” (Job 1. 8).

Seulement, Job avait une leçon à apprendre, et Dieu voulait le rapprocher de lui. Dieu permet à Satan d’envoyer à Job des épreuves telles que beaucoup d’entre nous ne les auraient pas supportées. Ruine, deuil, maladie, rien ne lui est épargné. Pour couronner le tout, ses amis, au lieu de l’encourager, se mettent à l’accuser de quelque péché secret, incapables d’expliquer autrement de telles souffrances. Amèrement, Job résiste à leurs critiques injustifiées. Mais il se fait justice à lui-même et en vient à penser que Dieu est injuste. Ainsi, son sentiment de propre justice est révélé.

Mais Dieu s’adresse directement à lui et lui donne une telle vision de sa grandeur que Job ne peut que se prosterner et dire : “Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon œil t’a vu” (Job 42. 5). Job réalise son orgueil et rencontre Dieu. Alors, au lieu de débattre avec ses amis, Job prie pour eux. Ses souffrances prennent fin, et plus encore, il reçoit le double de la bénédiction qu’il avait perdue. Voilà comment Dieu instruit le cœur du croyant, quand l’âme se soumet à sa main fidèle. N’oublions jamais, même lorsque tout semble noir, qu’il a promis : “Moi je connais les pensées que je pense à votre égard, dit l’Éternel, pensées de paix et non de mal” (Jérémie 29. 11).