Ce chapitre solennel d’Apocalypse 13 nous apprend que les temps des nations se termineront par la plus terrible forme de dictature que le monde n’ait jamais connue. La chrétienté ayant abandonné la foi (ce que l’on nomme l’apostasie), tombera dans l’anarchie et dans la confusion la plus totale, dont les hommes chercheront désespérément à sortir. Ils se soumettront sans problème à un pouvoir – la bête qui monte de la mer – qui, pourtant dirigé par Satan et provoquant outrageusement Dieu par ses blasphèmes, sera soi-disant capable de mettre fin aux guerres et de faire sortir l’ordre du chaos (v. 4-5). En conséquence, cette période se terminera par un renouveau de l’idolâtrie, sous une forme plus terrifiante encore que celle du début. De même que Nebucadnetsar avait dressé sa statue d’or devant laquelle tous les hommes devaient se prosterner et qu’ils devaient adorer (Daniel 3), dans les derniers jours, tous les habitants de la terre devront adorer l’image de la Bête, ou être mis à mort (Apocalypse 13. 15).

Les hommes rêvent d’un nouvel ordre mondial qu’ils espèrent instaurer eux-mêmes, et qui garantirait un monde de paix et d’abondance. Mais quelqu’un a dit : Au lieu de nous permettre d’espérer un progrès continu du bien, nous devons nous attendre à un progrès continu du mal. Nous devons nous attendre au mal, jusqu’à ce qu’il devienne si flagrant qu’il sera nécessaire que le Seigneur le juge.

Néanmoins, aussi terrible que soit la fin de la période actuelle, le croyant peut avancer et faire face à cette apostasie avec patience et paix, en restant fermement basé sur la foi inébranlable en Dieu, et en regardant vers “la gloire à venir qui doit nous être révélée” (Romains 8. 18). Le chapitre 14 de l’Apocalypse montre Celui qui peut vaincre toute la puissance du mal, assurer la gloire de Dieu et amener son peuple dans la bénédiction promise – c’est le Fils de l’homme, qui a “sur la tête une couronne d’or et dans la main une faucille tranchante”, la faucille du jugement.