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Le Seigneur est proche

Tous les serviteurs du roi qui étaient à la porte du roi se courbaient et se prosternaient devant Haman : car le roi l’avait ainsi commandé à son égard. Mais Mardochée ne se courbait pas et ne se prosternait pas. Alors les serviteurs du roi… informèrent Haman, pour voir si les affaires de Mardochée se maintiendraient ; car il leur avait déclaré qu’il était Juif.
Esther 3. 2-4
Quand les lois sont impies

En tant que peuple de Dieu, nous sommes parfois confrontés à des situations comme celle que connaissait Mardochée. La loi exigeait que tout le monde rende hommage à Haman. C’est une chose de respecter les représentants du gouvernement, mais c’en est une autre de vénérer un homme comme s’il était Dieu. Mardochée refusait de s’incliner devant Haman : les serviteurs du roi attendaient la suite avec curiosité. La réaction de colère d’Haman ne faisant aucun doute, ils se demandaient plutôt “si les affaires de Mardochée se maintiendraient”. Jusqu’où irait-il dans sa détermination ?

Nous remarquons qu’ils connaissaient nettement la raison du comportement de Mardochée : il leur avait dit qu’il était Juif, et ils comprenaient donc que sa désobéissance à cette loi venait entièrement de sa relation avec son Dieu. Mardochée a tenu ferme dans sa fidélité, même lorsque la colère d’Haman a redoublé. Mardochée ne tenait pas du tout à provoquer une confrontation, mais l’édit du roi s’opposant directement à la loi de Dieu, il n’avait pas le choix : pour obéir à Dieu, il devait désobéir au roi.

Ce principe est sérieux. Aujourd’hui encore, nous ne sommes pas autorisés à désobéir aux lois qui nous déplaisent, même si elles affectent le comportement des chrétiens. Plus tard, lorsque, dans sa détresse, Mardochée “se couvrit d’un sac et de cendre”, il a respecté la règle selon laquelle aucun individu vêtu d’un sac ne pouvait entrer par la porte du roi (Esther 4. 1-2). Il n’a pas résisté à cette ordonnance en prétendant qu’elle empêchait l’expression de sa foi.

Notre résistance se limite aux cas qui s’opposent directement à l’honneur dû à Dieu, à ses lois morales, ou à un impératif chrétien ; ainsi, les apôtres auxquels il avait été enjoint de ne pas enseigner au nom de Jésus ont répondu : “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5. 29). Il s’agit là d’un impératif supérieur aux lois humaines. Si nous sommes conduits par l’Esprit – et non par la chair – à désobéir à une loi uniquement parce que nous sommes chrétiens, Dieu lui-même se servira alors de notre témoignage et il en sera glorifié.

S. Campbell

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