Le trône du Père éternel est devenu le trône où siège Jésus le Nazaréen, Celui qui est mort, “le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu” (1 Pierre 3. 18). Désormais, je peux me tourner vers Jésus Christ et dire : Rien ne peut me troubler. Christ glorifié dans la présence de Dieu est le fondement même de ma paix.

Comment Christ a-t-il accédé à ce trône ? Par la mort. S’il n’était pas passé par la mort, il y serait seul, sans être lié à des hommes pécheurs qui maintenant, sauvés par sa grâce, ont une part éternelle avec lui dans la gloire. Il “a été mort” (Apocalypse 1. 18), et c’est par là que brille la gloire de Dieu. Dès que Christ est mort, il a été clairement démontré que la religion que Dieu avait donnée à l’homme placé sous la Loi ne convenait pas ; le voile du temple s’est déchiré du haut en bas. Cette mort de Christ a réduit à néant la religion donnée à l’homme dans son état naturel. Sa nature marquée par le péché l’empêchait de s’approcher vraiment de Dieu qui restait caché, inaccessible, derrière le voile dans le lieu très saint. Maintenant, même le temple sur la terre n’a plus d’utilité : l’accès au ciel même nous est ouvert (voir Hébreux 9. 24 ; 10. 19-22).

Nous voyons aussi la puissance triomphante de Celui qui est mort sur “celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable” (Hébreux 2. 14). Certains tremblent à l’idée de la mort, car non seulement la mort est “le salaire du péché” (Romains 6. 23), mais elle est aussi une prison où ce salaire doit être payé. Toutefois, il n’en est pas ainsi pour un chrétien au cœur droit et simple. Il dit : Vous pouvez me parler de la mort ; moi, je vous parlerai de la mort de Christ. Il était inscrit dans les plans de Dieu que, par sa mort, Christ annulerait et réduirait à néant ce qui avait le pouvoir de me faire frémir. – Paul a-t-il tremblé lorsqu’il se demandait s’il devait “demeurer dans le corps”, ou “partir et être avec Christ”, être “présent avec le Seigneur” (Philippiens 1. 22-24 ; 2 Corinthiens 5. 8) ? Sur lui, le pouvoir de la mort a été détruit parce que Christ est mort. Le déchirement du voile est une marque d’approbation exceptionnelle de la mort de Christ. Dieu dit ainsi : Le seul moyen d’entrer dans le lieu très saint où je demeure, c’est la mort de mon Fils. – Le voile est déchiré : tout ce qui pourrait nous empêcher d’y entrer est enlevé, du haut en bas.