Le contexte du verset du jour correspond à une période difficile en Israël. L’apogée de son histoire, sous les règnes de David et Salomon, était passée. Le peuple et la terre d’Israël s’étaient séparés en un royaume du nord et un royaume du sud. L’ancienne unité n’était donc plus visible. L’infidélité à Dieu était généralisée.

Le prophète Ésaïe annonce : “À cause de cela, voici, le Seigneur fait monter sur eux les eaux du fleuve, fortes et grosses, le roi d’Assyrie et toute sa gloire… il traversera Juda” (Ésaïe 8. 7-8). Pourtant, à ce moment précis, Dieu voit encore parmi son peuple apostat un petit groupe de personnes qui tiennent fermement cette promesse : “Dieu est avec nous” (v. 10) – une référence prophétique à Emmanuel (nom dont le sens est justement Dieu avec nous), le Messie qui viendra. Ces croyants fidèles estiment que le châtiment de Dieu est justifié, et ils tiennent compte de l’avertissement de “ne pas marcher dans le chemin de ce peuple” (v. 11).

Dieu prête attention à ces personnes-là et prend plaisir en elles. Il les désigne par cette expression toute particulière : “mes disciples”, utilisée pour la première fois dans sa Parole. Elle décrit leur relation étroite avec Lui. Ils veulent s’attacher à Dieu, même si le peuple qui les entoure est devenu, dans son ensemble, largement indifférent.

Pour eux, Dieu a réservé quelque chose de spécial : son témoignage, sa loi. Ce témoignage devait être “lié” avec eux, comme on attachait autrefois un rouleau avec un ruban lorsqu’on le transportait. Et le mot “loi” est employé ici d’une manière générale, signifiant aussi enseignement, ou instruction.

Ce qui caractérise les disciples, c’est qu’ils connaissent le témoignage de Dieu ; ils ont reçu son instruction. Ce qu’ils ont appris en communion avec Dieu façonne leur vie, le vécu pratique de leur foi. À cette période-là, le Seigneur cherchait de tels disciples en Israël. Aujourd’hui, il les cherche dans la chrétienté. Suis-je un disciple ?