Nous rencontrons Marthe trois fois dans les Évangiles. La première fois, elle a accueilli le Seigneur Jésus et ses 12 disciples chez elle – un vrai défi pour la cuisine ! De toute évidence, elle aimait le Seigneur Jésus, appréciait son ministère, et voulait rendre sa maison accueillante pour Celui qui n’avait “pas de lieu où reposer sa tête” (Luc 9. 58). Mais, comme beaucoup d’entre nous en ont fait l’expérience, le service peut éclipser le Seigneur si nous n’y prenons pas garde. Marthe est tellement préoccupée par tout ce qu’elle a à faire qu’elle perd de vue le Seigneur (peut-être aussi littéralement), alors que Marie est assise à ses pieds et l’écoute (Luc 10. 39) – sans aider sa sœur !

Finalement, c’en est trop ! Marthe intervient avec ses accusations et ses demandes (v. 40). Elle perturbe ainsi ce qu’elle désirait précisément offrir à Jésus dans sa maison : la paix et la communion ! Jésus n’accède pas à la demande de Marthe : sa réprimande ferme mais pleine de douceur (v. 41) n’atteint pas seulement sa conscience, mais conduit aussi son cœur à juger ses pensées, ses paroles et sa conduite.

Nous ne voyons pas encore tous les résultats de cette leçon lorsque Jésus revient à Béthanie pour ressusciter Lazare (Jean 11. 1-44), mais lors de sa dernière visite (verset du jour), la leçon est apprise.

Nous nous concentrons souvent sur le magnifique acte d’adoration de Marie (Jean 12. 3), mais qu’en est-il de la communion ?

– “Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui”.

Qu’en est-il de ce service discret et tranquille qui l’entoure ce jour-là ?

– “Marthe servait”.

Ce sont là des traits qui devraient nous caractériser lorsque nous sommes rassemblés en son nom pour l’adorer. Ce sera un puissant témoignage comme celui qui avait frappé la reine de Sheba lorsqu’elle était entrée dans la maison de Salomon : “Il n’y eut plus d’esprit en elle. Elle dit au roi : … Heureux tes gens, et heureux ceux-ci, tes serviteurs, qui se tiennent continuellement devant toi… !” (2 Chroniques 9. 4-5, 7).