Pierre et ceux qui étaient là trouvaient étrange la question du Seigneur : “Les foules te serrent et te pressent”, observent-ils, “et tu dis : Qui m’a touché ?” (Luc 8. 45). Mais le Seigneur répond que de la puissance est sortie de lui, ce qui veut dire que quelqu’un a touché son vêtement avec le toucher de la foi.

La femme croyait vraiment que le Seigneur pouvait la guérir de sa longue maladie. Elle pensait : “Si seulement je touche son vêtement, je serai guérie” (Matthieu 9. 21 ; Marc 5. 28). Quelque temps auparavant, d’autres personnes avaient également été secourues en touchant le Seigneur : en effet, “de la puissance sortait de lui et les guérissait tous” (Luc 6. 19). Mais pour la foi de cette femme, il suffisait de marcher derrière le Seigneur Jésus et de toucher seulement le bord de son vêtement. La bordure du vêtement des fils d’Israël avait en principe une houppe (ou : frange), tissée avec un cordon de bleu, pour leur rappeler qu’ils appartenaient à l’Éternel et qu’ils devaient garder ses commandements (voir Nombres 15. 37-41). De plus ici, Celui qui arborait ces cordons bleus (couleur du ciel) était en fait le Seigneur du ciel ! Tout cela peut être symboliquement relié à ce toucher de la foi du “bord du vêtement” du Seigneur.

Il est aussi encourageant de voir que cette femme se distinguait du reste de la foule. La foule se bousculait autour du Seigneur Jésus, mais sans intention particulière. Ils voulaient simplement le côtoyer. La foi n’avait rien à voir là-dedans, et ils n’ont donc reçu aucune bénédiction particulière. Mais Jésus reconnaît immédiatement le contact de la foi. De la même manière, nous pouvons avoir l’impression de n’être qu’un anonyme parmi la foule, mais le Seigneur sait faire la différence entre ceux qui, pour ainsi dire, le coudoient simplement, et ceux qui tendent la main vers lui avec cette détermination de la foi. Le Seigneur de grâce et de puissance est toujours prêt à bénir en réponse à la foi.