Nous avons dans ces deux versets les premiers et les derniers mots de Pierre dans les Écritures. Simon Pierre était un pêcheur très expérimenté de la mer de Galilée. Pour autant, son expérience ne lui a servi à rien cette nuit-là. Maintenant, en plein jour, il s’attendait à voir remonter encore une fois un filet vide. Quelle surprise pour lui, quand avec l’aide de ses compagnons, il a remonté péniblement un filet rempli de poissons (Luc 5. 6, 9) ! Heureusement, avec Jésus à son bord, son bateau, même surchargé, ne pouvait pas couler. Pierre est tombé à genoux, en disant : “Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur” (v. 8).

Le conflit intérieur de Pierre était bien réel : d’un côté, mon Seigneur est si grand, je ne peux pas vivre sans lui ; de l’autre côté, je suis pécheur, il ne peut pas rester avec moi. Le Seigneur Jésus résout ce conflit pour Pierre : “Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes” (v. 10). En d’autres termes : non, je ne te laisserai pas ; viens avec moi pour prendre des hommes plutôt que des poissons.

La parole du Seigneur avait conduit à une pêche abondante dans une mer sans poisson. De la même manière, cette parole a transformé Pierre et l’a conduit à suivre Jésus. Il n’a pas seulement laissé son bateau sur le rivage ; plus tard, il a aussi quitté le bateau pour marcher sur la mer (Matthieu 14. 28-29).

Pierre avait à la fois beaucoup à apprendre et à désapprendre ; et nous aussi. Il a connu de nombreuses chutes, mais le Seigneur est fidèle à sa promesse : “Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas” (Hébreux 13. 5). Dans son moment le plus sombre, quand il a renié son Seigneur, il a expérimenté ses paroles : “J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras revenu, fortifie tes frères” (Luc 22. 32). C’est précisément ce qu’il fait dans ses deux épîtres qu’il termine en exhortant les croyants à “croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ” (deuxième verset du jour).