Après le tragique reniement de son Seigneur, Pierre dit à quelques-uns de ses compagnons : je m’en vais pêcher. Il avait déjà eu un entretien avec le Seigneur (voir Luc 24. 34 ; 1 Corinthiens 15. 5), qui l’a restauré dans sa conscience après sa chute (voir Jean 21. 15-17). Cependant, il a peut-être conclu qu’il était dès lors inutile au Maître qu’il avait suivi. Il ne pouvait donc que retourner à son ancien métier, celui qu’il exerçait lorsque le Seigneur l’avait appelé.

Il a donc décidé de retourner à son occupation précédente, mais il n’y est pas retourné seul. Influencés par sa décision, six autres disciples ont décidé d’aller avec lui.

Sans aucun doute, le caractère fort de Pierre a exercé une grande influence sur ses compagnons. Notons bien qu’il n’a pas dit : Allons pêcher. – Sa décision était personnelle et ne concernait que lui, mais sa détermination à retourner pêcher a eu pour effet d’entraîner ses condisciples dans cette pêche où “ils ne prirent rien” (v. 3).

Si le Seigneur Jésus n’était pas intervenu en puissance pour remplir le filet (v. 6), puis en grâce pour restaurer Pierre dans son service pour lui (v. 15-19), le groupe des apôtres aurait été réduit des deux-tiers. Judas était déjà retourné d’où il venait, et Pierre était retourné à la pêche en entraînant six autres disciples après lui. Même Jean en faisait partie. Quelle défection cela aurait été, sans l’intervention du Seigneur !

Ceux qui sont “à la tête” (voir Romains 12. 8) doivent être très attentifs à la manière dont ils se conduisent. Ils peuvent avoir une grande influence sur ceux qui s’attendent à eux pour donner l’exemple. “Faites des sentiers droits à vos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se démette pas” (Hébreux 12. 13). Paul encourageait Timothée à être “le modèle des fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté” (1 Timothée 4. 12).