Le Seigneur est proche
Malheureusement, la vie de Gédéon se termine sur une note négative. Lorsque les hommes d’Israël lui avaient demandé de régner sur eux après la victoire sur les Madianites, il avait bien répondu : “Je ne dominerai pas sur vous, et mon fils ne dominera pas sur vous ; l’Éternel dominera sur vous” (Juges 8. 23). Mais si les paroles de Gédéon étaient humbles, ses actions ne l’étaient pas. Après avoir refusé le trône, il a vécu comme un roi ! Il a pris plusieurs femmes et a eu 70 fils. Il a même nommé le fils de sa concubine “Abimélec”, ce qui signifie : mon père est roi. Il a également érigé dans sa ville un éphod provenant du butin de Madian, qui est rapidement devenu un objet de culte pour tout Israël.
Gédéon a commencé comme un serviteur, mais il a ensuite vécu comme une célébrité. Il a mieux géré l’épreuve que le succès. Dans les moments critiques de la bataille, il a agi avec foi et courage, mais dans la vie de tous les jours, il n’a pas honoré le Seigneur. Au lieu d’utiliser la grande victoire sur Madian pour la gloire de Dieu, il l’a utilisée pour son propre profit. Et d’une certaine manière, après sa mort, les fils d’Israël ont continué à suivre l’exemple que Gédéon leur avait laissé durant les dernières années de sa vie. En retombant dans le culte de Baal, ils ont montré que les richesses et le succès avaient la première place pour eux.
Salomon a écrit que la fin d’une chose est meilleure que son commencement (Ecclésiaste 7. 8). Mais comme Gédéon, Salomon a laissé un héritage mitigé après avoir sombré à la fin de sa vie dans l’orgueil et l’idolâtrie. Il est pourtant si important d’avoir une belle fin ! Notre fin est plus importante que notre commencement. Paul interrogeait ainsi les Galates : “Vous couriez bien ; qui vous a arrêtés pour que vous n’obéissiez pas à la vérité ?” (Galates 5. 7). Lui-même a été fidèle jusqu’au bout, poursuivant toujours, “oubliant ce qui est derrière et tendant avec effort vers ce qui est devant” (Philippiens 3. 12-14). Peu avant sa mort, il pouvait écrire : “J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi” (2 Timothée 4. 7).