La façon dont les différents noms de Dieu sont utilisés dans les Écritures a une signification précise et très importante.

Prenons un exemple. Le livre des Psaumes est partagé en cinq divisions dans la Bible hébraïque. Dans ces différentes parties du livre, on remarque que Dieu est désigné par des noms différents.

Dans le premier livre (Psaumes 1 à 41), le nom que l’on trouve le plus souvent est celui de l’Éternel (Jéhovah ou Yavéh). C’est le nom spécifique sous lequel Dieu s’est révélé à son peuple, comme l’Éternel lui-même le dit à Moïse (Exode 6. 2-4). Dans ce premier livre, les Juifs pieux sont vus à Jérusalem, et toujours en relation avec le temple. Les bénédictions de l’alliance ne sont pas perdues. Par exemple, le nom de l’Éternel est mentionné 16 fois dans le Psaume 34.

Dans le deuxième livre (Psaume 42 à 72), le nom qui apparaît le plus souvent est celui de Dieu (Élohim). Pourquoi ? Parce que le reste fidèle du peuple juif est vu comme ayant fui Jérusalem, selon l’accomplissement des paroles de notre Seigneur : “Que ceux qui sont en Judée s’enfuient dans les montagnes” (Matthieu 24. 16) ; ils ne réalisent que bien faiblement leur relation d’alliance avec l’Éternel. Bien loin de leur cité bien-aimée et du temple, dans la montagne de Mitsear (Psaume 42. 7), ils se sentent rejetés, comme si Dieu les avait abandonnés. Dans les Psaumes 41 et 42, le nom de Dieu est mentionné presque à chaque verset.

En ce qui nous concerne comme chrétiens, nous ne connaissons pas notre Dieu sous le nom de l’Éternel comme les fils d’Israël, mais sous le nom de Père, le nom spécifique de la relation merveilleuse dans laquelle le Seigneur nous a fait entrer par son œuvre à la croix : “Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu” (Jean 20. 17).