Le Seigneur est proche
Pourquoi notre Seigneur a-t-il institué deux symboles plutôt qu’un seul pour nous rappeler sa mort sur la croix ? Le pain nous parle de son corps d’homme et le vin, de son sang. Lorsque quelqu’un meurt de mort naturelle, son sang reste à l’intérieur de son corps et personne ne le voit. En revanche, lorsque le soldat romain a percé le côté de Jésus crucifié, on a pu voir couler son sang. Le sang versé est le symbole du meurtre (voir Genèse 9. 6).
Pourtant, même si les hommes portent l’écrasante responsabilité de la mort du Seigneur, celui-ci n’est pas mort des suites du traitement qu’on lui a infligé. Les crucifiés meurent normalement d’asphyxie, la crucifixion empêchant progressivement l’exercice de la respiration. Notre Seigneur, lui, n’est pas mort parce que le supplice a eu raison de sa résistance physique. Il a “crié d’une voix forte” et dit : “Père ! entre tes mains je remets mon esprit” avant d’expirer (Luc 23. 46). Il n’est pas non plus mort du fait que son corps s’est vidé de son sang : “Quand ils virent qu’il était déjà mort… l’un des soldats lui perça le côté avec une lance ; et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau” (Jean 19. 33-34). “Je laisse [ma vie] de moi-même”, avait-il dit (Jean 10. 18). Et ce sang qui coule – symbole de la vie donnée – est la merveilleuse réponse de Dieu à la haine de l’homme : “Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché” (1 Jean 1. 7).
Ainsi
Quelques heures seulement avant d’être crucifié, il a dit aux siens : “Faites ceci en mémoire de moi”. Nos cœurs de rachetés resteraient-ils insensibles à son dernier désir ?