À plusieurs égards, Joseph est une image remarquable de Christ. Il a été haï par ses frères, rejeté et vendu aux Égyptiens. Le Pharaon lui a donné ensuite une position très élevée : il est devenu premier ministre, administrateur de toute l’Égypte. Les circonstances de sa vie évoquent quelque peu les souffrances et les gloires du Seigneur Jésus.

Joseph a langui en prison pendant de longues années, probablement onze. Il était pourtant complètement innocent du mal dont on l’accusait. Pendant toute cette période difficile, il n’est cependant pas resté inactif. Le gardien de la prison a placé tous les autres prisonniers sous sa garde et, en particulier, le chef des échansons et le chef des panetiers du roi.

Chacun d’eux a fait un rêve, mais personne n’a pu leur en donner l’explication. Ils en ont parlé à Joseph qui les a encouragés : “Les interprétations ne sont-elles pas à Dieu ? Je vous prie, racontez-moi vos songes” (Genèse 40. 8). Joseph était sûr qu’il pourrait les interpréter. Malgré ses épreuves, il avait toujours confiance en ce que Dieu lui avait montré autrefois (37. 5-10). Effectivement, Dieu a donné à Joseph l’explication des songes et tout est arrivé exactement comme il l’avait dit. Avant que l’échanson sorte de prison et retrouve sa place, Joseph lui a demandé : “Souviens-toi de moi quand tu seras dans la prospérité”. Il l’a malheureusement complètement oublié (40. 23). Ce n’est que plus tard que le rêve du Pharaon lui refera penser à Joseph.

Un bien plus grand que Joseph, le Seigneur Jésus, a dit à ses disciples, la nuit où il a été livré : “Faites ceci en mémoire de moi” (1 Corinthiens 11. 24). Tout était sombre à ce moment-là : la puissance de Satan se manifestait et devant le Seigneur, il y avait les souffrances de la croix. C’est alors qu’il a désiré que les siens se souviennent de lui jusqu’à ce qu’il revienne. Il nous le demande aussi ; combien cela touche nos cœurs ! Ne soyons pas comme l’échanson qui ne s’est pas souvenu de son bienfaiteur ! N’oublions pas ce que le Seigneur nous demande et répondons à ce qu’il désire si fortement (voir Luc 22. 15) !