La première partie de ce Psaume 58 décrit l’état du monde, juste avant le jugement des nations encore sur la terre. L’échec de l’homme dans l’administration de la terre sera alors évident : il n’y aura plus de “justice” dans les paroles, ni de “droiture” dans les jugements.

Lorsque le jugement de Dieu a atteint les hommes au moment du déluge “la terre était corrompue devant Dieu et… pleine de violence” (Genèse 6. 11). De même, avant que le jugement ne tombe sur le monde actuel, Dieu montrera que les cœurs des hommes sont entièrement corrompus et leurs mains remplies de violence (Psaume 58. 3). On verra que les hommes sont opposés à Dieu, non seulement dans leur nature, mais aussi dans leur vie de chaque jour, disant des mensonges et semant le “venin” de l’erreur (v. 5) ! Ils seront “sourds” à tous les appels de la grâce, alors même que Dieu répond à tous leurs besoins (v. 6). Les hommes scelleront ainsi leur terrible destin, et ne pourront plus échapper au jugement.

Le Psaume 58 se termine en montrant la joie du “juste” face au jugement des méchants. Le “juste” désigne ici le petit nombre de Juifs restés fidèles. Pour le peuple d’Israël, les bénédictions sont uniquement terrestres. Or, le mal doit être jugé avant que la terre puisse être bénie (voir Apocalypse 7. 14). Le peuple d’Israël attendra donc que Dieu intervienne pour juger ses ennemis, et après cela, ils recevront leur bénédiction. Il sera alors évident que les justes sont récompensés et qu’il y a “un Dieu qui juge sur la terre”. Voilà pourquoi le juste de ce psaume se réjouit à l’arrivée de la vengeance.

Mais pour nous, chrétiens, nous sommes dès aujourd’hui “bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ” (Éphésiens 1. 3). Nous n’avons pas besoin d’attendre le jugement de nos ennemis terrestres. Nous prions plutôt pour qu’ils soient sauvés et entrent avec nous au ciel où nous serons bientôt avec le Seigneur, délivrés de nos épreuves et du mal qui règne dans ce monde.