Le Seigneur ressuscite ! Il sort du tombeau, avec les pleins résultats de sa victoire définitive sur la puissance de l’Ennemi. La période qui avait précédé était l’heure de l’homme et “le pouvoir des ténèbres” (Luc 22. 53). Satan avait alors déployé toute sa force. Mais là où les hommes ont agi avec orgueil, Dieu a été plus puissant qu’eux (voir Exode 18. 11). Le Seigneur a rencontré l’ennemi, Satan, au sommet de sa force et de son orgueil, et l’a vaincu ! Quel réconfort pour nous !

Ce matin de la résurrection est le deuxième de l’histoire de la création. Quand les fondations du monde ont été posées, “les étoiles du matin chantaient ensemble” (Job 38. 7) – premier matin ! Mais tout de suite cette œuvre a été gâtée. Le royaume qu’Adam avait reçu de Dieu, il l’a livré aux mains de Satan – et “le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort” (Romains 5. 12) ! Alors, le Fils de Dieu est venu lui aussi dans le monde. Comme tout homme doit mourir “une fois”, Christ a été aussi offert en sacrifice “une fois” (Hébreux 9. 27-28). Il a pris sur lui la sanction de nos fautes, la mort que nous méritions. Ainsi, par la foi, nous comprenons que le tombeau du Seigneur Jésus marque la fin de l’ancienne création. Mais sa résurrection est le matin d’une création nouvelle, beaucoup plus glorieuse ; conduits par l’Esprit, les croyants, “fils de Dieu”, peuvent en célébrer la beauté. C’est l’argile que les mains du potier reprennent pour produire un vase qui ne sera jamais gâché comme l’a été la première création (voir Jérémie 18. 4). C’est le fondement d’un royaume qui demeure. Le Seigneur Jésus, ressuscité, “le second homme” (1 Corinthiens 15. 47), le recevra de la main de Dieu. À la différence d’Adam, il ne le livrera pas aux mains de l’Ennemi ; au moment voulu, il le remettra, sans tache, à Dieu le Père (1 Corinthiens 15. 24).

Combien tout cela est précieux ! Qu’il est réjouissant et encourageant de voir le Seigneur défaire ainsi toutes les terribles conséquences de la révolte du premier homme ! Qui peut raconter la gloire de cette période de l’humanité où “la bonté et la vérité” se sont rencontrées (Psaume 85. 11) ? “Ô profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu !” (Romains 11. 33). Devant un tel mystère, nous adorons et rendons gloire à Dieu.