Boaz avait le “droit de rachat” sur Ruth, devenue veuve. En effet, le plus proche parent de son mari ayant renoncé à faire valoir ce droit (voir 3. 12-13 ; 4. 6), c’était donc Boaz qui avait la priorité sur toute autre personne pour s’occuper de Ruth. En la rachetant, il la prenait sous sa protection. Pourtant il n’avait aucun intérêt à cela. Ruth était étrangère et pauvre. Elle ne lui rapportait rien et l’intégrer dans sa famille était même un opprobre pour lui. Le rachat de Ruth est donc un véritable acte de générosité et d’amour de sa part.

Boaz est ainsi une très belle image de Christ. Lui aussi a choisi de racheter ceux qui croient en lui. À cause de la désobéissance du premier homme, Adam, qui voulut par orgueil se faire l’égal de Dieu, nous étions tous destinés à l’enfer. Mais Jésus, “puissant et riche”, a accepté de nous racheter. Parce que nous lui rapportions quelque chose ? Non, simplement parce qu’il nous aimait. “Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ : pour vous, lui qui était riche a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis” (2 Corinthiens 8. 9).

Pour nous racheter, il a fallu qu’il s’abaisse jusqu’à nous. Lui, le Fils de Dieu, est devenu parfaitement Homme ; il est venu dans notre monde pour nous délivrer du pouvoir du péché et de Satan. Il a confessé nos péchés comme s’ils étaient les siens ; il s’est volontairement placé sous le jugement de Dieu à notre place en mourant sur la croix. Grâce à ce sacrifice, nous sommes justifiés, et nous pouvons désormais nous approcher de Dieu.

Jésus est ressuscité, il est aujourd’hui auprès de Dieu dans le ciel où il est “toujours vivant afin d’intercéder” pour nous (Hébreux 7. 25). Ne voudriez-vous pas vous aussi connaître Celui qui peut vous racheter et vous amener à Dieu ? Ne vous croyez pas indigne de son intérêt à cause de votre faiblesse ou de votre pauvreté. Jésus a le droit de rachat sur vous, il est suffisamment riche et puissant pour vous sauver, et il vous aime. Tout ce qu’il vous demande, c’est de croire en son sacrifice. Il vous donnera ainsi “le droit d’être enfant de Dieu” (Jean 1. 12) et vous fera connaître Dieu comme votre Père qui vous aime (voir Jean 17. 26).