Le peuple d’Israël a traversé la mer Rouge et a commencé son voyage dans le désert. Il arrive aux eaux de Mara, un endroit qui n’est pas agréable car les eaux sont amères ; on ne peut pas les boire ! Aujourd’hui, le croyant vit dans ce monde, qui est un désert pour lui, un monde rempli de souffrance et de péché ; il ne peut donc y être ni passif ni indifférent. Nous ne sommes pas appelés à être insensibles à tout ce qui nous entoure. Bien au contraire, c’est précisément là où nous sommes placés, que nous pouvons ressentir toute la souffrance qui règne dans le monde. C’est un peuple racheté qui est arrivé à Mara. Il en est de même pour le croyant aujourd’hui. Ayant été racheté, il réalise que ce monde n’a rien d’autre à lui apporter que de l’amertume.

Mais Dieu avait un remède pour le peuple : “L’Éternel indiqua un bois [à Moïse] ; il le jeta dans les eaux, et les eaux devinrent douces”. Nous connaissons ce bois : la croix de Christ ! Il est certain qu’elle transforme pour nous l’amertume en douceur. La communion des souffrances du Seigneur Jésus, le fait de savoir que nous souffrons avec lui, peut tout adoucir. Nous pouvons vraiment connaître la sympathie du Seigneur, particulièrement pendant ces moments d’épreuves que nous vivons avec lui.

La croix est le lieu où Jésus a porté nos péchés et en a payé le prix. C’est aussi la fin de son chemin de souffrance, un chemin qu’il a poursuivi résolument depuis le premier jour. Dans ce sens, la croix est ce que nous pouvons porter avec lui. Elle est liée à la gloire, c’est ce qui caractérise notre chemin actuel. Nous suivons un Seigneur rejeté. Le disciple a le privilège de participer aux souffrances de son Maître parce qu’il le suit dans le chemin ; personne d’autre ne peut les connaître. Si nous souffrons avec lui, nous régnerons aussi avec lui (voir 2 Timothée 2. 12). L’amertume des eaux de Mara – la honte ou le rejet, la persécution à cause de lui – sera transformée en douceur parce que nous goûtons la précieuse réalité d’être liés à notre Sauveur et Seigneur.