Le Seigneur est proche
Isaac devait avoir au moins 100 ans à ce moment-là (voir Genèse 25. 26 ; 26. 34) ; il se croyait proche de la fin de sa vie et désirait donc bénir Ésaü, son fils aîné, avant de mourir. Mais, affaibli par l’âge, il manque de discernement.
Quand Jacob vient s’emparer par ruse de la bénédiction paternelle, presque tous les sens ont déjà fait défaut à Isaac : non seulement il est aveugle, mais il a aussi perdu le goût : pour lui, aucune différence entre le gibier d’Ésaü et la viande de chevreau préparée par Rebecca ! Il ne se rend même pas compte, au toucher, que le cou et les mains de Jacob sont recouverts de peaux de chevreaux. Son odorat le trompe aussi : il croit que celui qui est devant lui revient des champs. Enfin, lorsqu’il demande à Jacob : “Es-tu vraiment mon fils Ésaü ?”, il croit la réponse mensongère de son cadet : “Je le suis” (27. 24). Rien n’alerte Isaac dans tous ces mensonges !
Un seul de ses sens lui restait : l’ouïe ! Elle était encore suffisamment fine pour qu’il pense : “La voix est la voix de Jacob” ! Il aurait dû se fier à son ouïe, mais il croit plutôt tous ses autres sens qui sont défaillants.
Nous pouvons tirer de ce récit une leçon spirituelle très importante. D’après les Écritures, l’ouïe est le moyen par lequel les paroles de Dieu atteignent nos cœurs. L’apôtre Paul dit : “La foi vient de ce qu’on entend – et ce qu’on entend par la parole de Dieu” (Romains 10. 17).