Dieu nous aime : quelle joie et quelle force pour nous si nous le réalisons ! Souvent cette réalité reste un peu abstraite pour nous. Nous le savons, mais nous ne le vivons pas vraiment. Imaginons pourtant la force des liens qui s’étaient créés entre les disciples et Jésus, quand ils l’ont rencontré et qu’il les a choisis “pour être avec lui” (Marc 3. 14). Jean se donne lui-même un surnom : “le disciple que Jésus aimait” (Jean 21. 20). Voilà quelle était sa certitude, tous les jours il était environné de cet amour, et cet amour pour lui le définissait. En Jean 1. 38-39, André et un autre disciple de Jean le Baptiseur acceptent une invitation chez Jésus. Ils vont voir “où il demeurait”. Cette rencontre a été suffisamment décisive dans leur vie pour qu’ils le suivent jusqu’à la fin, comme les autres disciples. Ils connaissaient Jésus, et ils touchaient du doigt, concrètement, que Dieu les aimait, les avait choisis, eux, pour être avec son Fils qui aimait tous les hommes au point de vivre avec eux. Plus tard, ils comprendraient que Jésus était même mort pour eux.

La Cène nous rappelle son amour pour nous. Lorsque nous tendons la main pour prendre le pain et le vin de la main du Seigneur, nous lui disons en quelque sorte : Oui, Seigneur, je me souviens de ton amour. Tu as marché jusqu’à la croix pour me sauver. – Le Seigneur sait que nos sentiments inconstants ont tendance à nous éloigner de lui. Il fallait donc quelque chose de concret qui nous rappelle régulièrement son amour ; la Cène n’est pas un devoir, c’est un geste d’amour partagé.

Baignons-nous dans ces eaux profondes de l’amour de Dieu, tous les jours, et particulièrement le dimanche matin. Nous en sortirons éblouis et fortifiés.

“Car je suis assuré que ni mort, ni vie, ni anges, ni pouvoirs, ni choses présentes, ni choses à venir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur” (Romains 8. 38-39).

“Que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour, afin que vous soyez capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur – et de connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance” (Éphésiens 3. 17-19).