Il existe deux façons d’apprendre : l’expérience personnelle et l’enseignement. Nous utilisons l’un et l’autre alternativement dans notre vie. Dans certains cas, les deux méthodes sont également valables ; dans d’autres, l’une des deux peut s’avérer plus efficace. C’est le cas, par exemple, de l’apprentissage des dangers de la vie. Dans ce domaine il est bien préférable et moins douloureux d’écouter l’avertissement donné à l’avance plutôt que de faire soi-même l’expérience du danger. Les parents de jeunes enfants le savent bien, et tous préféreront apprendre à leurs enfants comment lire un feu tricolore plutôt que de les laisser faire l’expérience de traverser la rue n’importe quand.

Dieu agit de la même façon avec nous, et il nous a donné les Proverbes pour nous épargner les expériences douloureuses et les égarements de celui qui a été choisi pour les écrire. Ainsi nous n’avons plus besoin de nous fatiguer à apprendre, comme Salomon, que “tout est vanité et poursuite du vent” (Ecclésiaste 1). Bien sûr, nous pouvons choisir de parcourir notre chemin seuls, sans prêter attention aux avertissements qui nous sont donnés, mais les conséquences de ce choix ne tarderont pas à se faire sentir. Éloigné de Dieu, l’homme est livré aux dangers du monde et du péché, et il est rapidement gagné par la tristesse et l’amertume. La seule manière de retrouver la paix est alors d’apprendre les leçons qui s’imposent en présence de Dieu, en acceptant finalement sa Parole à ce sujet. Celui qui l’accepte tout de suite, sans chercher à la remettre en question, s’épargnera des souffrances ; mais quel que soit notre chemin et notre mode d’apprentissage, Dieu a pour objectif de nous enseigner et de nous bénir.

Quelle grâce de considérer que Celui qui habite l’éternité, qui a donné naissance à tout l’univers, et qui, par la rédemption introduit une nouvelle création, prend la peine de nous donner des instructions pour notre vie sur la terre et tous les détails qui s’y rapportent. Ne le prenons pas comme une contrainte, mais plutôt comme une bénédiction et une marque de son amour pour nous. Nous accordons du crédit à l’enseignement de nos parents, bien qu’imparfait, parce que nous savons qu’ils nous aiment. Alors comment pourrions-nous ne pas faire confiance aux enseignements divins ? Si nous les suivons, avec l’aide du Saint Esprit, nous pourrons “agir sagement, dans une voie parfaite” (Psaume 101. 2).