Le Seigneur est proche
À partir du chapitre 14 de son épître, l’apôtre Paul aborde les difficultés liées aux origines culturelles et spirituelles des croyants de Rome. Beaucoup de nouveaux croyants étaient juifs. La Loi donnée par Dieu à son peuple terrestre lui avait indiqué quels aliments étaient purs et pouvaient être mangés, et quels aliments étaient impurs et ne devaient donc pas être mangés. Les croyants d’origine païenne n’avaient jamais été soumis à la Loi, et consommaient donc toutes sortes de nourritures qu’un Juif aurait considérées comme impures, ou immondes. Les croyants juifs n’étaient plus soumis à la Loi mosaïque, mais sans doute beaucoup d’entre eux se sentaient encore souillés s’ils mangeaient des choses que Dieu avait autrefois qualifiées d’impures.
Ces croyants juifs se considéraient probablement comme plus spirituels que les croyants païens qui se sentaient libres de manger n’importe quelle sorte de viande, et remerciaient Dieu pour cette bonne nourriture qu’ils appréciaient. Comment peuvent-ils remercier Dieu pour cette viande impure et la manger avec plaisir ? devaient penser ces croyants encore retenus dans leur judaïsme. Ils avaient ainsi l’impression d’être des chrétiens forts et fermes.
Mais Dieu les qualifie de faibles. Le croyant fort a la liberté en Christ. Il sait que “toute créature de Dieu est bonne”, et qu’il n’y en a “aucune qui soit à rejeter, si on la prend avec action de grâces, car elle est sanctifiée par la parole de Dieu et la prière” (1 Timothée 4. 4-5). Mais il lui est recommandé de respecter les scrupules du frère faible pour le bien de celui-ci, car “si quelqu’un croit qu’une chose est souillée, elle est souillée pour lui” (Romains 14. 14).