Le Seigneur est proche
Les premiers mots de Moïse que la Bible nous rapporte, en Exode 2, donnent une image assez triste du peuple d’Israël. Au moment où il les prononce, le jeune homme vient de séparer deux Hébreux qui se battaient. Les fils d’Israël étaient alors prisonniers en Égypte, et au lieu de se soutenir, ils se retournaient les uns contre les autres ! Ces hommes sont tellement aveuglés par leur colère qu’ils rejettent Moïse qui les engageait à la paix : “Qui t’a établi chef et juge sur nous ?” (Actes 7. 25-27). Après cet incident, Moïse s’enfuit d’Égypte.
Tout comme pour le peuple d’Israël, l’histoire de la chrétienté est marquée par des querelles et des désaccords. L’amour fraternel passe facilement au second plan lorsque nous sommes emportés par notre orgueil. Mais n’oublions pas que, comme les Hébreux, nous sommes dans un pays étranger : “Vous n’êtes pas du monde”, dit Jésus (Jean 15. 19).
Dans le deuxième verset du jour, Moïse prononce ses dernières paroles en anticipant le règne millénaire, après avoir finalement conduit le peuple jusqu’à l’entrée du pays que Dieu lui avait promis. La différence avec ses premiers mots est frappante ! Il nomme le peuple comme une entité unie derrière son Seigneur ! Les fils d’Israël n’étaient pas devenus parfaits entre-temps, mais la joie d’être enfin en vue du pays promis les réunissait. Suivons l’exemple de Moïse,