L’expression “une tour fortifiée” n’est utilisée que trois fois dans l’Écriture. Les deux autres références permettent d’en comprendre un peu la signification.

En Juges 9, Abimélec, le fils de Gédéon, a attaqué la tour de Sichem et elle est tombée (v. 46-49). Ce n’était qu’une simple tour. Mais il y avait, dans une ville appelée Thébets, une “tour fortifiée” ; Abimélec a essayé de la détruire aussi, mais une femme a laissé tomber un morceau de meule sur sa tête, et c’est lui qui a été écrasé (v. 50-54) ! La tour fortifiée est restée debout. Elle ne pouvait pas être détruite.

Dans le Psaume 61, David dit à l’Éternel : “Car tu as été pour moi un refuge, une tour fortifiée, face à l’ennemi” (v. 4). Au verset 3, le Seigneur est “un rocher qui est trop haut”, au-dessus de toute vague déferlante. Il est un refuge vers lequel nous pouvons nous enfuir, et notre “tour fortifiée” devant tout ennemi, toute épreuve et toute difficulté !

Le verset de Proverbes 18 nous dit que “le nom de l’Éternel est une tour fortifiée”. Cette expression, “le nom de l’Éternel”, est employée à de nombreuses reprises dans l’Ancien Testament. La première fois, c’est avec Énosh (Genèse 4. 26). Son nom signifie “fragile” ou “mortel”, et c’est à son époque que les hommes ont commencé à invoquer le nom de l’Éternel dans la prière, conscients de leur faiblesse. Ce nom représente également tout ce qu’est notre Dieu, comme lorsque, à la montagne de Sinaï, il est descendu dans la nuée et a proclamé le nom de l’Éternel à Moïse (Exode 34. 5-7). Il est immuable dans nos circonstances si variables !

Dans cette tour fortifiée, le juste trouve une “haute retraite”. Dans le texte original, en hébreu, le mot “haute” signifie “placée en haut” ; cela nous fait penser aux aigles qui construisent leur nid tout en haut d’une falaise ou d’un arbre très élevé, pour garder leurs oisillons à l’abri de tous les prédateurs. Le Seigneur nous a donc placés en hauteur. De plus, il a entouré son peuple “d’une haie de protection”, comme Job, et personne ne peut le toucher, sinon celui à qui Dieu le permet (Job 1. 10, 12). Que nous puissions trouver notre refuge en lui, lui qui est notre “tour fortifiée” !