Le Seigneur est proche
“Babylone la grande” était dans l’Antiquité, en Mésopotamie, une ville très prospère sur le plan matériel, au confluent de routes commerciales qui irradiaient loin autour d’elle. Elle était aussi le centre religieux d’un système de pensée visiblement attirant pour le monde antique, contre lequel les prophètes d’Israël ont souvent dû lutter.
On retrouve cette ville dans l’Apocalypse : elle sera le point culminant, et final, du “présent siècle mauvais” (Galates 1. 4). Elle représente l’Église apostate qui en a les caractéristiques : d’un point de vue religieux, c’est un système corrompu représenté par une prostituée, car au sens figuré, la vérité est rejetée et l’idolâtrie s’est installée. C’est le christianisme vidé de son lien véritable avec Dieu. Mais en Apocalypse 18, on voit que c’est aussi un vaste empire commercial dont la prospérité matérielle est le centre. Les deux sont étroitement liés. Le mercantilisme (OMC – Organisation Mondiale du Commerce) est déjà devenu la religion du monde occidental, où les hommes aiment l’argent (2 Timothée 3. 2) et servent les richesses, le dieu Mammon (Matthieu 6. 24). À ce double titre, elle est sous l’influence directe de Satan.
L’exhortation aux fidèles, pendant “l’heure de l’épreuve” qui suivra l’enlèvement de l’Église (Apocalypse 3. 10), sera de “sortir du milieu de [Babylone la grande]”. Cette exhortation ne s’adresse-t-elle pas à nous également, dans la période actuelle où l’Église est encore sur la terre ? “Ainsi donc, sortons vers [Jésus] hors du camp, portant son opprobre” (Hébreux 13. 13), nous est-il déjà dit. Le camp représente tout système religieux organisé par l’homme, sans Christ. On ne trouvera pas Christ dans les systèmes religieux et commerciaux qui prétendent connaître Dieu, mais qui le renient par leurs actes. Nous avons donc aussi à en sortir.