Lorsqu’un chrétien traverse ce monde, son désir et son but devraient être de vivre une vie totalement consacrée au Seigneur en réalisant que ce monde est un désert qui n’offre rien pour soutenir la foi. L’absence de vraie consécration est la cause de bien des ruptures et des effondrements dans les familles chrétiennes comme dans le témoignage de l’assemblée. Nous ne pouvons absolument pas nous engager à moitié pour Dieu : nous devons apprendre à le faire intervenir dans tous les domaines de notre vie.

Dans sa nature, l’être humain est très autocentré : penser à soi, agir pour soi, protéger ses intérêts, attendre de l’amour des autres… tout cela est très humain. Mais, pour le chrétien, cette traversée du désert a un but : découvrir qu’il n’y a rien de bon en nous. Mais sans nous arrêter à ce triste constat. Ce qui a beaucoup plus de valeur, c’est d’apprendre ce qu’il y a dans le cœur de Dieu – et ce qu’il y a dans le cœur de Dieu, c’est Christ. Cela nous amène alors à nous détourner de nous-mêmes pour découvrir que Jésus Christ est la réponse à tous nos besoins. Remettons-lui notre besoin de sécurité, d’amour, et toutes les aspirations de nos cœurs qui nous font alors agir (voir Psaume 37. 4).

C’est un peu le trajet spirituel qu’on trouve dans l’assemblée à Corinthe. Durant 18 mois, l’apôtre Paul y avait évangélisé (Actes 18. 11) et beaucoup s’étaient tournés vers le Seigneur. Mais l’apôtre entend parler de leur état spirituel : les querelles qui les agitaient étaient révélatrices d’un état charnel. Et “celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption” (Galates 6. 8). L’apôtre aborde alors ces questions dans la première lettre qu’il leur envoie.

Un an plus tard, Paul leur écrit une deuxième lettre, après avoir entendu parler de la véritable repentance suscitée par la première. La joie remplit maintenant son cœur, même si les Corinthiens ont encore des progrès à faire dans une vie centrée sur Christ.

Partout où le nom de Jésus est honoré, en parole ou en action, un parfum agréable monte vers Dieu. C’est ce que Dieu attend de chacun de ses enfants. Que le désir de notre cœur soit de manifester chaque jour cette “bonne odeur de Christ pour Dieu”.