Ces paroles de David sont très claires. Elles en disent long sur la confiance qu’il avait en son Dieu. L’Éternel n’est pas son plus grand rocher, ni sa retraite principale : il est, “lui seul”, son rocher, son salut, et sa haute retraite.

Pouvons-nous tous affirmer cela ? Il est notre refuge, sans doute, mais nous avons beaucoup plus confiance en lui dans certaines situations que dans d’autres. Ne nous est-il pas déjà arrivé, avant même d’avoir prié, de rechercher secours auprès des assurances, du plombier, de notre médecin ou de la loi ?

Avoir Dieu pour unique refuge ne veut pas nécessairement dire que nous devions cesser de nous rendre chez le médecin lorsque notre état de santé le nécessite. Cela signifie simplement que nous pouvons remettre à Dieu chacun de nos problèmes, de la plus légère des contrariétés à la plus insurmontable des épreuves, et le laisser nous guider dans toutes nos démarches, si nous en faisons. Prions d’abord et rendons-nous ensuite chez le médecin, en sachant que Dieu dirigera même la consultation ! Rien n’est trop grand ni trop petit pour lui, et en cela il peut être notre seul refuge.

“Je ne serai pas ébranlé”, pourrons-nous dire alors. Là non plus, il ne s’agit pas de penser que nous n’aurons plus jamais peur de rien, que nous n’aurons plus jamais le moindre doute. Mais si notre confiance est en Dieu plutôt qu’en nous-même, nous saurons à qui nous adresser pour trouver des réponses. Jean le Baptiseur lui-même, qui était pourtant l’un des serviteurs les plus zélés, a eu des interrogations au fond de sa prison. Mais il ne cherche pas à y répondre seul, il envoie des serviteurs vers Jésus (Matthieu 11. 2-3).

Le Dieu de David et de Jean n’a pas changé : il est “le Même, hier, et aujourd’hui, et éternellement” (Hébreux 13. 8). Apprenons à le connaître en faisant l’expérience de vivre avec lui, et notre confiance en lui grandira.

“Je me suis toujours proposé l’Éternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé” (Psaume 16. 8).