Le Seigneur est proche
Sous la Loi, lorsqu’un Israélite avait commis un meurtre involontaire, il disposait d’une ville de refuge où il pouvait s’enfuir pour échapper à la vengeance et à la mort (voir Nombres 35). Comme membres de la nation juive, ces chrétiens hébreux auxquels l’épître est adressée, étaient coupables de la mort de Christ. Ils n’avaient pas assassiné intentionnellement leur Messie, mais ils étaient quand même des meurtriers. Bien des années avant cette lettre aux Hébreux, l’apôtre Pierre leur avait dit, à propos de la crucifixion de Christ : “Je sais que vous avez agi par ignorance, comme aussi vos chefs” (Actes 3. 17). Dieu exauçait la prière de Jésus sur la croix : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font” (Luc 23. 34).
Dans la ville de refuge, l’Israélite coupable de meurtre involontaire était protégé tant que le grand sacrificateur vivait (Nombres 35. 25) ; il devait y rester jusqu’à la mort de ce grand sacrificateur. La merveilleuse vérité de l’Épître aux Hébreux est que ce grand souverain sacrificateur,
C’est également vrai pour nous, nous qui sommes venus à lui par la foi. Nous avons en nous une nature pécheresse qui nous pousse à mal faire, même si nous ne le voulons pas. Nos vies sont remplies de péchés commis, au mieux, sans mauvaises intentions, parfois même inconsciemment. Mais nous sommes néanmoins coupables devant Dieu et méritons son juste jugement. Comme ces meurtriers involontaires, en croyant en Jésus, “nous nous sommes enfuis pour saisir l’espérance proposée que nous avons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme” ; elle nous rattache fermement à notre Sauveur, mort pour nous sur la croix, ressuscité et élevé dans le ciel où il “est entré comme précurseur pour nous”. Il est maintenant notre souverain sacrificateur pour l’éternité, garant de notre salut, et auprès de lui nous pouvons actuellement “trouver grâce, pour avoir du secours au moment opportun” (Hébreux 4. 16).