Le Seigneur est proche
Dans notre état de péché, nous sommes en quelque sorte muets. Nous ne pouvons pas parler à Dieu, ni parler de lui à d’autres. Quand nous croyons au Seigneur Jésus nos bouches sont ouvertes. Elles devraient alors “porter du fruit” (Jean 15. 8), c’est-à-dire louer Dieu (voir Hébreux 13. 15) et présenter les gloires du Seigneur Jésus à ceux qui nous entourent (voir 1 Pierre 2. 9).
Les miracles que Matthieu a rapportés dans les chapitres 8 et 9 soulignent quel est notre état naturel devant Dieu : nous sommes souillés, indignes, inutiles, dangereux, incontrôlables, incapables de marcher, incurables, inanimés, incapables de voir et, ici, incapables de parler. L’homme guéri n’était pas seulement muet, mais aussi démoniaque. On comprend d’ailleurs que c’est le démon qui l’empêchait de parler, puisque le chasser suffit à rendre la parole au malade. Tous les muets guéris par Jésus cumulent plusieurs infirmités : ils sont aussi sourds, aveugles ou, comme cet homme muet, tourmentés par un démon. Nous pouvons y voir un enseignement pour le croyant : nous ne pourrons pas parler de Jésus si nous ne regardons pas à lui, si nous n’écoutons pas sa parole, ou si nous laissons nos cœurs se remplir de choses qui ne lui plaisent pas. Mais nous pouvons demander du secours à Dieu pour qu’il nous aide à rester proches de lui.
La guérison rapportée dans ce passage est particulièrement remarquable. Dans les précédents miracles, le Seigneur prononce une parole ou touche le malade. Il y a des guérisons à distance, d’autres très proches. Parmi ceux qui font appel à Jésus, certains ont une grande foi, d’autres une petite foi ! Plusieurs personnes sont mentionnées dans ces guérisons : un centurion, un serviteur, une belle-mère, des disciples, un père, une fille, une femme. Ici, il n’y a rien de tout cela ! Selon le récit de Matthieu, le Seigneur ne parle pas, il ne touche pas, il ne fait rien, l’homme muet non plus. Il est amené à Jésus, et il est guéri ! La personne de Jésus suffit pour sauver cet homme, et pour tous les besoins.
Cette présentation de la gloire du Seigneur est le couronnement de tous les miracles que nous avons vus dans ces deux chapitres. “Que dirons-nous donc devant tout cela ?” (Romains 8. 31).