L’homme peut faillir, mais Dieu jamais ! Si nécessaire, il suscite de nouveaux serviteurs pour remplacer ceux qui ont été défaillants. Cependant, Dieu n’est pas indifférent aux fautes des hommes, il n’intervient pas de façon automatique, mais ses actions ne sont ni limitées ni influencées par les échecs de ses serviteurs.

Dans ce récit de 1 Samuel 3, deux versets au moins montrent la faillite du peuple d’Israël. Le premier nous dit que “la parole de l’Éternel était rare en ces jours-là” (v. 1). Le peuple était dans un mauvais état spirituel et moral ; Dieu ne pouvait donc pas lui parler. De plus, Éli, le sacrificateur, était “couché” ; “ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait pas voir” (v. 2). Le représentant de Dieu auprès du peuple, et du peuple auprès de Dieu, ne pouvait pas bouger et il était presque aveugle.

Pourtant, Dieu n’est pas pris au dépourvu. Avant que, symboliquement, sa “lampe” soit éteinte dans le temple, il avait déjà commencé à préparer un nouveau serviteur. Alors que le jeune Samuel dormait, l’Éternel l’a appelé. Auparavant, Dieu ne lui avait jamais parlé directement, c’est vrai, mais cela n’avait pas d’importance. Peu importe aussi qu’il n’ait pas reconnu la voix de l’Éternel, pensant que c’était Éli qui l’appelait. Peu importe qu’il ait oublié une partie de la réponse qu’Éli lui avait suggérée. Dieu commençait un travail dans la vie de Samuel : la “lampe de Dieu” allait de nouveau briller.

J’ai toujours été étonné par les premières paroles de Dieu au jeune Samuel. Elles sont si différentes de ce que nous, nous aurions dit normalement, et avec raison. Il n’a pas parlé d’abord à Samuel de ce qu’Il est, de ses promesses et de ses plans pour lui, le petit garçon. Dieu a commencé par un message terrifiant. Il a annoncé le jugement qu’il allait faire tomber sur la famille d’Éli – le vieux sacrificateur, cher à Samuel. Pourquoi a-t-il agi ainsi ? Je ne pourrais pas le dire, mais je suis profondément impressionné par la souveraineté de Dieu. Il n’a pas besoin d’agir en faisant appel aux sensibilités humaines, aux émotions, pour accomplir sa volonté qui est toujours parfaite ! Il fallait sans doute que Samuel soit conscient dès le départ de cette souveraineté divine et de la responsabilité de l’homme qui s’y rattache pour être fidèle et accomplir pleinement la volonté divine.