Dans ces versets, le maître qui a quitté son pays est une image du Seigneur Jésus : rejeté par son peuple, il est remonté au ciel, son règne étant remis à plus tard.

Ce maître a confié ses biens à ses esclaves avant de s’en aller. Il leur a donné de l’argent – des “talents” – dont la somme variait en fonction des capacités de chacun. Ils devaient le faire fructifier en attendant son retour. L’esclave qui a reçu cinq talents en a gagné cinq autres ; celui qui en a reçu deux en a gagné encore deux. Le maître les félicite et ils reçoivent la même récompense. Tous les deux ont été fidèles dans le service qui leur a été confié. Ce récit est très réconfortant, tout particulièrement pour ceux qui pensent avoir peu de capacités et qui peuvent être découragés en se comparant à d’autres. En effet, c’est la fidélité que le Seigneur récompense dans cet Évangile. L’esclave n’ayant reçu qu’un talent n’a pas été fidèle pour faire fructifier le peu qu’il avait reçu.

Dans la parabole de Luc 19 (v. 11-27), chacun des dix esclaves a reçu la même somme d’argent – “une mine” –, mais les gains ont été différents. Un serviteur a gagné dix mines, alors qu’un autre en a gagné cinq. La récompense est donc proportionnelle aux gains de chacun. Celui qui a gagné dix mines est nommé gouverneur sur dix villes ; celui qui en a gagné cinq est établi sur cinq villes. Ici, le Seigneur nous parle de notre responsabilité de “dépenser” et de “se dépenser” jusqu’à son retour (voir 2 Corinthiens 12. 15). Nous ne pouvons pas dépenser peu et espérer gagner beaucoup. Le zèle et la persévérance seront récompensés lorsque Christ apparaîtra en gloire.

En Matthieu, un esclave a enterré l’argent donné par le maître. Il a montré ainsi qu’il s’intéressait uniquement “aux choses terrestres” (Philippiens 3. 19). En Luc, un esclave a mis de côté son argent dans un linge (19. 20) : il était plus attaché à sa propre personne qu’à Dieu (2 Timothée 3. 2, 4).

Le Seigneur nous a confié aussi un service à accomplir pour lui. Sachons faire fructifier ce qu’il nous a donné en attendant qu’il vienne. Ne perdons pas de temps, servons notre Maître avec fidélité selon les capacités qu’il nous a données, et avec zèle, d’un cœur qui lui soit entièrement consacré : il vient bientôt (Apocalypse 3. 11) !