Le Seigneur est proche
La résurrection de cette fille d’un chef de synagogue est en relation étroite avec la guérison de la femme ayant une perte de sang (miracle précédent). Elles sont regroupées en un seul récit. Le père de la jeune fille intercède auprès du Seigneur Jésus qui répond immédiatement : il “se leva et le suivit” (v. 19). Le Maître, qui, dans ces chapitres, répète “Suis-moi”, n’hésite pas à suivre lui-même cet homme dans la détresse. Quelles compassions dans le cœur du Seigneur !
Sa mission, interrompue par la guérison de la femme ayant une perte de sang, reprend dans la maison en deuil : Jésus touche la jeune fille et elle se réveille du sommeil de la mort. Ce miracle nous montre que nous sommes, par nature, sans vie, morts aux yeux de Dieu. Mais nous apprenons en même temps que le cœur du Seigneur est rempli de compassion envers les hommes.
La maladie de la femme – la perte de sang – est une image de notre culpabilité – nous vivions dans le péché ! L’Épître aux Romains nous enseigne cette vérité (3. 11, 19). Dans le cas de la jeune fille morte, nous voyons notre état – nous sommes “morts dans nos fautes et dans nos péchés” ; voilà ce que nous présente l’Épître aux Éphésiens (2. 1). Jésus est entré dans la maison où la jeune fille était étendue, morte, sur le lit. En ce qui nous concerne, il est allé réellement là où nous étions moralement – dans la mort même. Il nous a tirés de cette condition de mort pour que, par la foi, nous puissions être associés à lui dans la gloire où il est maintenant (voir Éphésiens 1. 20 ; 2. 6). Ces deux miracles, présentés en un seul récit, regroupent et illustrent donc l’enseignement des Épîtres aux Romains et aux Éphésiens. Ce sont des vérités fondamentales pour tous les croyants.
Comme nous l’avons vu en considérant le miracle précédent, la jeune fille morte est une image prophétique du peuple d’Israël durant la période où la grâce est offerte à tous les hommes. Le Seigneur Jésus ne l’a pas entièrement rejeté en tant que nation, il a promis de le réveiller du sommeil de la mort (Daniel 12. 1-2 ; Ézéchiel 37 ; Ésaïe 26. 19). L’apôtre Paul a écrit : “Si la mise à l’écart [des Juifs] est la réconciliation du monde, que sera leur réception, sinon la vie d’entre les morts !” (Romains 11. 15).