Ce mot français peu courant – procrastination – désigne la tendance à remettre à plus tard des décisions à prendre, ou leur exécution, à ajourner, à temporiser. Cette tendance peut devenir pathologique et affecter très négativement la vie de ceux qui en sont atteints.

Félix, le gouverneur romain devant lequel l’apôtre Paul comparaît est atteint de procrastination. Paul lui parle sérieusement pour le bien de son âme. Sachant qu’un jour Félix lui-même comparaîtra devant Dieu, l’apôtre évoque la justice divine et le jugement à venir auquel personne, pas même le gouverneur, ne pourra se soustraire. Effrayé, l’officier romain suspend l’audience et renvoie le jugement à une date ultérieure. Pourtant, le jour où lui-même comparaîtra devant Dieu, il ne pourra ni ajourner son procès, ni renvoyer son jugement. Il n’a pas seulement repoussé le jugement de Paul, il a aussi remis à plus tard la décision urgente pour lui : se tourner vers Dieu et se mettre en règle avec Lui.

On a dit que maintenant est le mot de Dieu et que demain est celui de Satan. Vous pouvez faire comme Félix et renvoyer à plus tard la question de votre salut et du jugement à venir. Pourtant, il est urgent pour chacun de régler cette question fondamentale. Quelle justice avez-vous ? La justice que vous cherchez à construire par votre bonne conduite ? – Elle n’a pas de valeur aux yeux de Dieu. La seule justice reconnue par Dieu est celle que Jésus Christ, son Fils, a acquise en mourant sur la croix pour constituer justes ceux qui mettent leur confiance en lui. “Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici, c’est maintenant le jour du salut” (2 Corinthiens 6. 2).

Comme croyants, nous pouvons aussi procrastiner, c’est-à-dire remettre à demain ce que le Seigneur nous demande de faire maintenant. Abraham s’est levé de bonne heure pour aller offrir son fils en holocauste et n’a pas remis à plus tard ce que Dieu lui demandait, même si cela devait peser lourdement sur son cœur (voir Genèse 22. 3). Pierre, André, Jacques et Jean, n’ont pas remis à plus tard la décision de suivre Jésus et devenir des “pêcheurs d’hommes”, mais l’ont fait dès qu’ils ont entendu son appel (Marc 1. 16-20).

Sommes-nous prêts à faire aujourd’hui ce que le Seigneur nous demande sans le remettre à plus tard ?