Au vu de la méditation d’hier, la première partie de la devise de l’ouvrier chrétien en 1 Corinthiens 15 prend toute sa valeur : “Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables”. Le mot ainsi nous renvoie au fondement solide posé dans la partie précédente de ce chapitre, où l’apôtre Paul expose la vérité fondamentale de la résurrection. Cette vérité est propre à engager le cœur du chrétien, et élève l’âme au-dessus des brumes noires et glaciales de l’ancienne création pour l’établir sur le roc solide de la résurrection. C’est en étant fondés sur ce roc que nous sommes exhortés à être fermes et inébranlables. Il ne s’agit pas d’une adhésion obstinée à nos propres pensées (un dogme ou une théorie que nous aurions adoptés) ou à un courant doctrinal que nous estimons juste. Il s’agit plutôt de saisir fermement et confesser fidèlement toute la vérité divine, dont le Christ ressuscité est le centre éternel.

Mais n’oublions pas la seconde partie de notre devise : “abonder toujours dans l’œuvre du Seigneur”. L’ouvrier chrétien doit faire plus que de se tenir fermement sur le terrain de la vérité. Il doit cultiver les activités de la grâce. Il est appelé à faire “les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance” devant ses pas (Éphésiens 2. 10) et à “abonder” dans l’œuvre du Seigneur où il lui donne le privilège d’être son collaborateur (1 Corinthiens 3. 9). La base d’une doctrine pure ne doit jamais être abandonnée, mais l’œuvre du Seigneur doit être poursuivie avec assiduité. Nous devons servir avec ferveur, sans paresse, sous la conduite du Saint Esprit. Certains ont tellement peur de faire mal qu’ils ne font rien ; d’autres, plutôt que de ne rien faire, font mal. Notre devise rectifie les deux tendances. Elle nous apprend à faire face avec fermeté lorsque la vérité est en jeu, et elle nous incite d’autre part à aller de l’avant avec un cœur large et à jeter toutes nos forces dans l’œuvre du Seigneur.