Le Seigneur est proche
En vérité, il n’y a rien de plus aveuglant qu’une religion de forme.
Nous en voyons une illustration lors du dîner auquel Simon le pharisien invita Jésus, en toute ignorance : il avait invité son Dieu chez lui, et il ne le savait pas ! Il pensait faire simplement une bonne œuvre en offrant un repas à un prédicateur itinérant. Simon ne respecte même pas les codes de politesse les plus basiques de l’époque (voir v. 44-46) et montre ainsi sa totale incompréhension de la situation.
Une femme de la ville, connue comme “une pécheresse” (v. 39), apprenant que Jésus était là, se fraya un chemin jusque dans la salle à manger de Simon. Elle, en revanche, connaissait Jésus comme Celui qui sauve les pécheurs. Elle ne s’occupait pas de savoir ce que les autres pensaient d’elle-même, ou au sujet de Jésus ; il était Celui dont elle avait besoin. Au grand dam de Simon, ses larmes coulent sur les pieds du Sauveur, elle les essuie avec ses cheveux, embrasse ses pieds avec ferveur, et les oint avec un parfum.
Cette femme repartira de la maison de Simon avec dans son cœur la parole de son Sauveur : “Tes péchés sont pardonnés” (v. 48). Quant à Simon, Jésus veut lui faire toucher du doigt que personne ne doit mépriser les autres, car “tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3. 23). Il lui donne l’exemple des deux débiteurs dans la parabole citée dans le verset du jour, pour lui montrer que tous ont besoin de sa grâce – que leur dette leur soit remise. Simon se croyait très au-dessus de cette femme qu’il qualifiait de “pécheresse”, et se croyait même au-dessus de Jésus.
En réalité, il reste le grand perdant, alors que cette femme a tout gagné en ayant la certitude de son salut.