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Le Seigneur est proche

Tout refuge est perdu pour moi ; il n’y a personne qui s’enquière de mon âme.
Psaume 142. 5
Le poids de la solitude

Un expert en fraude interrogeait un escroc arrivé en prison. Cet homme ciblait des personnes en recherche d’amitié virtuelle. Il prétendait avoir des intentions amicales ou romantiques, gagnait la confiance d’une personne, puis obtenait l’accès à ses comptes bancaires ou à d’autres informations sensibles. À la question : Combien de personnes parmi celles que vous avez ciblées étaient seules ? l’escroc a répondu : Toutes.

La solitude peut être vécue comme un lourd fardeau. Même si elle ne conduit pas toujours à une arnaque financière, elle peut profondément affecter notre état émotionnel et spirituel. Lors de la création, Dieu a déclaré : “Il n’est pas bon que l’homme soit seul” (Genèse 2. 18). Bien que cette pensée concerne le mariage, le principe est plus général : Dieu voulait que les hommes aient des relations les uns avec les autres. Certaines des expressions les plus angoissantes de la Bible ont été proférées par des personnes qui se sentaient seules, abandonnées de tous, famille ou amis. Alors qu’il se trouvait dans une caverne avec plusieurs centaines de personnes (voir 1 Samuel 22), David se sentait abandonné, pris dans une solitude émotionnelle et en proie au doute (Psaume 142. 7).

Nous devons être sensibles à cette solitude dont peut souffrir un frère ou une sœur. Souvenons-nous de tous les passages du Nouveau Testament où est mentionnée l’expression “les uns les autres”. Il ne s’agit pas tant d’événements publics que de soins personnels, qui atteignent les recoins les plus sombres d’un cœur solitaire.

Si nous nous sentons seuls, la Bible nous donne une solution : faisons quelque chose pour les autres. Le désespoir d’Élie n’a fait qu’augmenter lorsqu’il était seul, mais Dieu l’a soutenu en l’envoyant oindre Élisée (1 Rois 19). N’oublions pas non plus que Jésus lui-même a connu la solitude. Quand il a cherché du réconfort, les siens n’ont pas prêté grande attention à sa peine, puis ils l’ont tout simplement abandonné. Il comprend ce que c’est que d’être seul. Celui qui a été “comme un moineau solitaire sur un toit” (Psaume 102. 8) a été près de Paul en prison ; l’apôtre a rendu ce témoignage : “Tous m’ont abandonné… Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié” (2 Timothée 4. 16-17).

S. Campbell

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