Un fils honore son père, et un serviteur, son maître. Si donc je suis père, où est mon honneur ? et si je suis maître, où est la crainte qui m’est due ? dit l’Éternel des armées, à vous, sacrificateurs, qui méprisez mon nom. Et vous dites : En quoi avons-nous méprisé ton nom ? Vous présentez sur mon autel du pain souillé, et vous dites : En quoi t’avons-nous profané ? En ce que vous dites : La table de l’Éternel est méprisable.
Malachie 1. 6-7
Malachie, dont le nom signifie mon messager, est le dernier prophète envoyé par Dieu à son peuple dans l’Ancien Testament. Le culte juif s’était alors progressivement transformé en une routine vide de sens. Dans ce livre, l’Éternel des armées fait des reproches aux sacrificateurs corrompus qui méprisent son nom en offrant des bêtes impropres aux sacrifices (1. 8). Il dénonce les graves manquements du peuple, en particulier dans leur vie de famille où le divorce est couramment pratiqué (2. 15-16). Il souligne leur manque total de respect à son égard. Il les réprimande pour leurs fautes comme un père qui les aime ; mais eux, sur la défensive, se justifient au lieu de se repentir !
Il y en avait néanmoins quelques-uns qui craignaient l’Éternel et qui sont désignés comme son “trésor particulier” (3. 17). Ils sont une image du futur résidu (reste fidèle) d’Israël qui sera délivré par l’apparition du “soleil de justice”, image du Seigneur Jésus qui viendra pour établir son règne de justice et de paix (3. 20).
Et nous, chrétiens, ne sommes-nous pas interpellés par le Seigneur quand il nous dit, comme autrefois à son peuple : “Je vous ai aimés” (1. 2) ? Ne peut-il pas nous faire aussi des reproches sur notre tiédeur, sur notre indifférence, sur nos routines vides ? Que lui répondons-nous ? Sommes-nous indifférents, ou plutôt semblables à ce résidu fidèle que Dieu apprécie ? Pour nous, c’est comme “l’Étoile brillante du matin” (Apocalypse 22. 16) que nous attendons notre Seigneur Jésus, avant de revenir régner avec lui sur la terre (5. 10). Écoutons sa voix qui nous dit : “Je viens bientôt” (22. 7, 12, 20) et vivons de façon conséquente avec l’espérance que nous disons avoir !
d’après E. Vedder