Le Seigneur est proche
Ces versets expriment la profondeur de l’affection de Paul pour Onésime, et sa joie d’avoir pu, depuis sa prison, le conduire au Seigneur.
Mais quelque chose n’allait pas : Onésime était en fait l’esclave en fuite de Philémon, un frère en Christ que Paul appréciait beaucoup (v. 1, 6-7, 20). De plus, Onésime avait probablement commis un vol avant de s’enfuir (v. 18).
Que faire ? Paul devait-il protéger Onésime, devenu un “fidèle et bien-aimé frère” (Colossiens 4. 9), et encourager Philémon à accepter la situation, ou bien le renvoyer à son maître pour régler la question ? L’apôtre choisit de suivre l’exemple de son Maître en sacrifiant ses propres intérêts – l’aide et la compagnie d’Onésime (v. 13) – pour suivre la volonté de Dieu et agir pour le bien de ses frères.
De cette manière, lorsque Philémon trouverait Onésime à sa porte, ayant en main la lettre de Paul, il aurait la preuve vivante que Dieu avait produit un changement dans le cœur de son esclave. Il devait alors le recevoir, non comme un esclave, mais “comme un frère bien-aimé” (v. 16).
L’expression “utile, à toi comme à moi” est un jeu de mots sur le nom d’Onésime, qui signifie utile. C’est aussi une allusion à cet aspect du christianisme concernant les relations entre croyants. Onésime serait un maillon supplémentaire dans la chaîne qui liait Paul et Philémon, plutôt qu’un moyen de briser cette chaîne : “Donc, si tu me considères comme associé à toi, reçois-le comme moi-même” (v. 17). Après tout, Philémon et Onésime n’étaient pas si différents : tous deux étaient venus au salut par le moyen de Paul (v. 19), et tous deux étaient devenus un sujet de bénédiction pour les autres. C’était maintenant au tour de Philémon d’agir avec foi et avec amour (v. 5) et de réconforter le cœur de Paul en reprenant Onésime à son service (v. 12, 20).