Dans cette réponse du Seigneur à Marthe, nous avons l’une des expressions les plus belles qu’une oreille humaine puisse entendre : “Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?”.

Quelle profondeur, quelle puissance de vie et quel réconfort dans ces paroles ! Elles nous présentent le principe essentiel de la vie divine. Seul l’œil de la foi peut voir la gloire de Dieu. L’incrédulité ne voit que les difficultés, les ténèbres, et la mort. La foi regarde au-dessus et au-delà de tout cela, et se réchauffe toujours aux rayons bénis de la gloire divine.

Marthe ne voyait qu’un corps humain décomposé, parce qu’elle était sous l’emprise d’un esprit d’incrédulité, sombre et déprimant. Une foi simple l’aurait conduite à marcher jusqu’au tombeau en compagnie de Celui qui est “la résurrection et la vie” (v. 25), assurée qu’au lieu de la mort et de la corruption, elle verrait la gloire de Dieu.

C’est un grand principe auquel le croyant doit s’attacher. Il est tout à fait impossible au langage humain d’en exprimer la valeur et l’importance. La foi ne regarde pas aux difficultés, sauf, en vérité, pour s’en nourrir. “Ne craignez pas le peuple du pays, car ils seront notre pain” (Nombres 14. 9). La foi ne regarde pas les choses qui se voient, mais les choses qui sont invisibles. Elle poursuit, “comme voyant celui qui est invisible” (Hébreux 11. 27). Elle s’attache au Dieu vivant. Elle s’appuie sur son bras ; elle fait usage de sa force ; elle puise dans son trésor inépuisable ; elle marche dans la lumière de la face bénie de Dieu, et voit sa gloire briller au-dessus des scènes les plus sombres de la vie humaine.