L’apôtre Jean, âgé, qui avait survécu aux autres disciples, ne profitait pas d’une retraite confortable. “Il avait part à la tribulation” : les premiers Pères de l’Église racontent qu’en raison de sa fidélité comme conducteur chrétien respecté, il avait été arrêté pendant une persécution sous le règne de l’empereur romain Domitien en l’an 95 ; puis il avait été banni à Patmos, une île rocheuse à environ 30 kilomètres au large de la côte de la Turquie actuelle.

Tout seul sur cette île, séparé de toute communion avec ses chers frères et sœurs en Christ, que pouvait faire Jean dans un tel isolement ? Aujourd’hui, des croyants peuvent aussi parfois se trouver dans l’impossibilité de se réunir avec d’autres croyants autour du Seigneur Jésus, que ce soit à cause de la maladie, de l’âge avancé, de la persécution, de l’emprisonnement, ou de toute autre raison.

Jean était là le jour du Seigneur Jésus, ce jour de sa résurrection où il est sorti triomphant hors du tombeau. C’était le premier jour de la semaine, où dans de nombreux endroits les croyants étaient “assemblés pour rompre le pain” (Actes 20. 7). Que faisait Jean ? – “Je fus en esprit, dans la journée dominicale”, dit-il.

Bien qu’étant seul, il pouvait penser avec joie au Seigneur Jésus, l’adorer, le prier, peut-être même chanter ses louanges en pleine paix. S’il vivait aujourd’hui, il aurait bien pu être en train de lire sa Bible. Et tout à coup, le Seigneur lui-même fut avec lui. Il ne laisse ni n’abandonne jamais les siens ! Et c’est ce jour-là qu’il se révèle d’une façon toute spéciale à son apôtre isolé et persécuté.