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Le Seigneur est proche

Je veille, et je suis comme un moineau solitaire sur un toit.
Psaume 102. 8
La solitude

La solitude est très pénible à vivre. Ceux qui ont perdu des êtres chers connaissent la souffrance qu’elle entraîne, même des années après la séparation. Le Seigneur comprend très bien ces sentiments, car lui aussi a profondément ressenti la solitude. À la fin de l’Évangile de Matthieu, le Seigneur annonce qu’il va être rejeté et crucifié. Il parle de la trahison de Judas. Il dit à ses disciples qu’ils vont tous l’abandonner et il mentionne le triple reniement de Pierre. Dans le jardin de Gethsémané, le Seigneur s’éloigne de ses disciples pour prier. Même s’il invite trois d’entre eux à le suivre de plus près, ils sont incapables de veiller avec lui, car le sommeil les gagne. Ils ne sont pas non plus à ses côtés quand il s’adresse à son Père. Le Seigneur est seul ! Peu de temps après, une foule vient l’arrêter, et ses disciples s’enfuient. Il comparaît devant les autorités civiles et religieuses, mais, là encore, personne n’est près de lui.

Il est rejeté par son peuple qu’il avait pourtant servi avec beaucoup de dévouement. Les Juifs crient : “Crucifie, crucifie-le !” (Luc 23. 21). Dans une parabole, nous trouvons aussi : “Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous” (Luc 19. 14) ; les Juifs ne voulaient pas de Jésus comme roi ! Ceux qui l’aimaient, qui étaient près de la croix, “se tenaient à distance” (Luc 23. 49). Quelle solitude ! Plusieurs psaumes expriment de façon imagée ce qui pouvait être dans son cœur : “J’ai attendu que quelqu’un ait compassion de moi, mais il n’y a eu personne… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé” (Psaume 69. 21) – “Tu as éloigné de moi amis et compagnons” (Psaume 88. 19) – “Je suis devenu semblable au pélican du désert ; je suis comme le hibou des lieux désolés. Je veille, et je suis comme un moineau solitaire sur un toit” (Psaume 102. 7-8).

Jésus a connu ensuite la plus extrême des solitudes lors des trois dernières heures de la croix. Les ténèbres l’enveloppaient ; un cri a retenti, il déchire nos cœurs : “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?” (Matthieu 27. 46). Oui, il y a des moments où nous nous retrouvons seuls et cela nous fait mal, mais il n’y a jamais de solitude comparable à celle du Seigneur. Dans toutes nos détresses, nous pouvons trouver du secours. Nous connaissons Celui qui peut nous encourager et nous soutenir dans ces moments de grand besoin. Il voit, en effet, tout ce qui est au plus profond de nos cœurs, et il comprend ! Faisons-lui confiance !

A. Blok

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