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Le Seigneur est proche

[Siméon] vint au temple, conduit par l’Esprit ; au moment où les parents apportaient le petit enfant Jésus pour faire à son égard selon l’usage de la Loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en paix, selon ta parole ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé devant tous les peuples : lumière pour la révélation des nations, et gloire de ton peuple Israël.
Luc 2. 27-32
La prophétie de Siméon

Comme la Loi l’exigeait, Joseph et Marie amènent Jésus au temple (v. 21-24) : tout premier-né mâle appartenait à Dieu, et il fallait le lui présenter après les 40 jours de purification de sa mère (Exode 13. 1-2 ; Lévitique 12).

Au temple, Joseph et Marie rencontrent Siméon, un vieillard plein de piété qui attendait le Messie depuis des années et des années ! Siméon a compris, par l’Esprit, que le Messie, cet enfant qu’il tient dans ses bras, serait le Sauveur du monde. Les Juifs espéraient simplement une délivrance du joug romain, mais en envoyant son Fils dans ce monde, Dieu révélait son “salut” préparé pour tous les hommes.

Siméon bénit d’abord Joseph et Marie, les parents de l’enfant Jésus (v. 34a). Joseph n’était pas le père biologique de Jésus, il a pourtant le privilège d’être considéré comme son père ; Jésus était appelé “le fils du charpentier” (Matthieu 13. 55a). Siméon s’adresse ensuite à Marie. Son message est assez inquiétant : son enfant rencontrerait une forte opposition parmi le peuple, et une épée transpercerait profondément l’âme de Marie (v. 34b-35).

Avec cette prophétie dans le cœur, Marie allait voir son fils grandir au milieu des enfants qu’elle a eus ensuite (Matthieu 13. 55b-56 ; Marc 6. 3). Comment a-t-elle vécu le moment où Jésus, son fils aîné, est parti de l’atelier de Nazareth pour s’engager publiquement au service de son Père ? On peut comprendre les inquiétudes au sein de cette famille : en Jean 7. 5, nous voyons que les frères de Jésus ne croyaient pas en lui ; en Marc 3. 21, ils veulent même se saisir de lui, craignant qu’il n’ait perdu la raison.

Nous retrouvons Marie au pied de la croix. La prophétie de Siméon s’est réalisée, son cœur est transpercé : son fils est là, à côté d’elle, couvert d’outrages et crucifié. Mais ce n’est pas la fin ! Au début du livre des Actes, Jésus ressuscité étant monté au ciel, Marie se tient parmi les disciples du Seigneur, avec les frères de Jésus qui maintenant croient en lui, pour persévérer dans la prière (Actes 1. 13-14).

d’après E.P. Vedder

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