Le Seigneur est proche
On pèche quand on parle trop, on est sage quand on économise ses mots ! Le poète et satiriste anglais, Matthew Arnold, a écrit un jour : Ceux qui boivent toujours ne connaissent jamais le goût des aliments ; ceux qui parlent toujours ne pensent jamais !
La Bible nous met en garde, avec insistance, contre le danger de trop parler, et parfois à tort et à travers. Le Seigneur Jésus a averti les pharisiens, en disant : “Je vous dis que de toute parole vaine qu’ils auront dite, les hommes rendront compte au jour du jugement” (Matthieu 12. 36). De la même manière, Salomon, le roi sage de l’Ancien Testament, a écrit : “Qui garde sa bouche et sa langue, garde son âme de détresses” (Proverbes 21. 23). Nous sommes les maîtres des paroles que nous n’avons pas prononcées et les esclaves de celles que nous n’aurions pas dû dire. Prenons ces avertissements très au sérieux !
Jacques a jugé que ce problème de la langue était très important : il a donc écrit un chapitre entier sur ce sujet. Il a dit : “L’homme parfait” est celui qui est capable de tenir en bride ce “petit membre”, la langue (Jacques 3. 2, 5). À des croyants, il a dit aussi : “Que chacun soit prompt à écouter, lent à parler” (1. 19). Remarquons bien ceci : au chapitre 3, avant de parler de la langue, Jacques s’adresse d’abord à ceux qui enseignent dans l’assemblée : “Ne soyez pas beaucoup de docteurs, mes frères, sachant que nous en recevrons un jugement plus sévère ; car nous faillissons tous à bien des égards” (v. 1-2) !
Jacques lui-même mettait en pratique ce qu’il enseignait. En effet, il a été le dernier à parler au concile de Jérusalem (Actes 15. 13). Il est donc très important de faire attention à nos langues quand nous sommes réunis en assemblée. N’oublions jamais que nous sommes dans la maison de Dieu. Salomon a écrit : “Prends garde à ton pied, quand tu vas dans la maison de Dieu, et approche-toi pour entendre, plutôt que pour donner le sacrifice des sots ; car ils ne savent pas qu’ils font mal. Ne te presse pas de ta bouche, et que ton cœur ne se hâte pas de proférer une parole devant Dieu ; car Dieu est dans les cieux, et toi sur la terre : c’est pourquoi, que tes paroles soient peu nombreuses” (Ecclésiaste 4. 17 ; 5. 1). Dans l’assemblée, nous ne devrions parler que comme “oracle de Dieu” (1 Pierre 4. 11). Il est alors bien nécessaire de parler, et se taire ne serait pas juste. Tournons-nous vers le Seigneur pour avoir du discernement et savoir “garder notre bouche” pour qu’elle communique alors ce qui vient “de Dieu”.