Le Pharaon avait fait mettre en prison le chef de ses échansons, là où Joseph était enfermé. Une nuit, l’échanson a eu un songe : Joseph l’a interprété. Il lui a dit que le Pharaon le rétablirait dans ses fonctions et il lui a demandé d’intercéder alors en sa faveur. Mais le chef des échansons ne s’en est pas souvenu, il a complètement oublié Joseph. Après sa sortie de prison, il y avait eu comme un renouveau dans sa vie : les bienfaits du Pharaon remplissaient peut-être complètement ses pensées. Quand le roi d’Égypte a eu un songe, l’échanson s’est tout à coup souvenu de ce qui s’était passé en prison. Il s’est alors avancé et a parlé de Joseph, “un jeune hébreu, serviteur du chef des gardes” (Genèse 41. 12). Comme l’échanson du roi, nous avons besoin de recentrer nos pensées sur Christ lui-même. Nous sommes trop facilement occupés des bienfaits reçus et nous oublions Celui qui les a donnés.

Dieu avait averti Israël : “Tu te souviendras de tout le chemin par lequel l’Éternel, ton Dieu, t’a fait marcher ces 40 ans, dans le désert… Prends garde à toi, de peur que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu” (Deutéronome 8. 2, 11). Dans sa dernière lettre, Paul rappelle à son enfant Timothée : “Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, de la descendance de David, selon mon évangile, pour lequel j’endure des souffrances jusqu’à être lié de chaînes comme un malfaiteur” (2 Timothée 2. 8-9). Paul voulait que Timothée soit occupé de la grandeur et de la gloire de Jésus ressuscité. Nous servons un Sauveur vivant, victorieux : quelle source d’encouragement au milieu des épreuves et de la souffrance !

La nuit où le Seigneur Jésus a été livré, il a réuni ses disciples et a institué un nouveau repas avec du pain et du vin. Il leur a expliqué que le pain représentait son corps et le vin, son sang. Il leur a dit : “Faites ceci en mémoire de moi” (Luc 22. 19). Si nous prenons ce repas uniquement par devoir, cela finira par devenir monotone et lassant. Est-ce la raison pour laquelle il y a tant de sacrificateurs silencieux ? En revanche, l’ambiance sera complètement différente si nous prenons ce repas par amour pour le Seigneur, avec des cœurs vrais et sincères. Au lieu de la tristesse et des silences pesants, il y aura de la joie et la louange débordera de nos cœurs reconnaissants. N’oublions pas de nous souvenir de Lui en attendant qu’il vienne.